Le déficit commercial s'est nettement creusé au premier mois de l'année. On note une aggravation de l'ordre de 8,6% à fin janvier 2019, soit un creusement de 1,25 milliard de dirhams. C'est ce qui ressort des indicateurs des échanges extérieurs établis par l'Office des changes, auxquels le quotidien Aujourd'hui le Maroc consacre un article, dans son édition du 6 mars.
Ainsi, la balance commerciale ressort avec un solde négatif de l'ordre de 15,78 milliards de dirhams contre 14,52 milliards de dirhams à la même période de l'année précédente. Et pour cause, la balance continue toujours de pencher vers les importations qui se sont consolidées de 7% à fin janvier, au moment où les exportations ont marqué une progression de 5,9% par rapport à la même période de l'année passée. Ainsi, le taux de couverture s'établit à 60,1% contre 60,7% l'année précédente.
Les indicateurs du commerce extérieur du mois de janvier sont différents des précédents. Une nouvelle approche a été adoptée pour l'évaluation des exportations. Cette dernière se fera désormais sur la nouvelle nomenclature des «Ecosystèmes», mise en place dans le cadre du Plan d'accélération industrielle. Cette approche permettra, selon l'Office des changes, «de mettre à la disposition des décideurs publics et des opérateurs économiques un outil de suivi, notamment l'élaboration d'indicateurs de pilotage de l'offre exportable.
Les exportations marocaines se sont chiffrées, au premier mois de l'année, à 23,80 milliards de dirhams, en consolidation de 1,32 milliard de dirhams par rapport à la même période de l'année passée. Il est à noter que cette progression résulte de la bonne dynamique des ventes à l'export observée au niveau de l'ensemble des secteurs, à l'exception du secteur de l'industrie pharmaceutique dont les ventes à l'export ont accusé une baisse de 29,1% à fin janvier 2019.
Les ventes des phosphates et dérivés se sont améliorées de 23%, gagnant ainsi 637 millions de dirhams en une année pour atteindre les 3,4 milliards de dirhams contre 2,76 milliards de dirhams au même mois de l'année passée. Une hausse qui résulte de la progression des ventes d'acide phosphorique et des engrais naturels et chimiques, au moment où les ventes des phosphates ont enregistré une baisse au premier mois de l'année.