174 milliards de dirhams! C’est le montant qu’a atteint le déficit des échanges commerciaux de biens à fin octobre. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le besoin commercial s'est creusé de 3,1%, s'aggravant ainsi de 5,1 milliards de dirhams. Une fois n’est pas coutume, le journal nous apprend que les exportations, comme les importations, ont évolué dans les mêmes proportions (3,1%). Il s’agit plutôt de la valeur des achats à l'étranger, qui reste plus importante en dépit du léger répit de la facture énergétique, qui a reculé de 6,6% mais dont la part dans le total des importations reste élevée (15,6%).
Dans le détail, les importations des biens d'équipement et des demi-produits ont maintenu le rythme avec des progressions respectives de 9,4% à 105,9 milliards et 5% à 87 milliards de dirhams. Même chose pour les importations de produits finis de consommation et ceux alimentaires, qui restent sur un trend haussier.
Pour ce qui est de l’export, Le quotidien évoque une hausse de 3,1% provenant de l'accroissement des exportations de l'agriculture et l'agro-alimentaire (+5,3%), de l'aéronautique (+7,5%), des phosphates et dérivés (+0,9%) et de l'industrie pharmaceutique (+2%). Dans l'automobile, les exportations ont progressé de 3,3%, renvoyant ainsi à un ralentissement de la dynamique observée au cours des dernières années.
L’Economiste constate, toutefois, que la part du Maroc sur le marché mondial a légèrement progressé sur les quatre dernières années, passant d’une moyenne annuelle de 0,15% contre 0,12% sur la période 2008-2014, notamment en raison d’un renforcement de la part de produits à plus haute qualité au niveau des exportations marocaines. Des exportations qui restent concentrées sur la France et l'Espagne.
S’agissant des IDE, L’Economiste relève un recul de moitié (-50,9% à fin octobre), principalement en raison de la non récurrence du deal entre Saham et Sanlam.
Par ailleurs, les recettes MRE sont restées stables, alors que les recettes voyage ont augmenté de 6,1%.