La conjoncture économique est globalement morose, comme l’atteste l’évolution des principaux indicateurs économiques à fin mai 2018. L’Economiste, dans sa parution du mardi 19 juin, revient sur le comportement des principaux clignotants de l’économie au terme des 5 premiers mois de l’année en cours.
D’abord, au niveau des échanges avec l’extérieur, la balance commerciale est loin de s’améliorer, en dépit du bon comportement de certains secteurs exportateurs comme l’automobile (+18%), l’aéronautique (+19,9%), les phosphates et dérivés (+9,8%)... Les exportations ont beau connaître une hausse de 8,9% à 116,7 milliards de dirhams, les importations ont progressé de 9,7% à 202 milliards de dirhams.
Ainsi, le déficit commercial s’est creusé de 8,2 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année dernière, pour atteindre 85,2 milliards de dirhams. Ce déficit est expliqué par la hausse des importations des biens d’équipement nécessaires à l’investissement, ce qui est une bonne nouvelle, mais aussi par la hausse des factures des importations des hydrocarbures et des produits finis de consommation. Le déficit risque de s’aggraver dans le sillage de l’évolution actuelle du cours du baril de pétrole. Toutefois, la hausse de la facture des achats des biens d’équipement, qui dépasse la barre des 50 milliards de dirhams, peut s’expliquer par un regain de confiance des opérateurs qui renouent avec l’investissement.
Outre le déficit commercial, les investissements directs étrangers (IDE) ont aussi connu un net recul. Les flux d’IDE ont reculé de 38,4% au terme des 5 premiers mois de l’année, comparativement à la même période de l’année dernière, pour s’établir à seulement 8,2 milliards de dirhams.
En revanche, les recettes touristiques et les transferts de MRE ont enregistré des hausses respectives de 15% et 9,7%. Ce qui ne manquera pas d’impacter positivement la balance des opérations courantes en atténuant l’impact du déficit commercial.
