La situation budgétaire à fin octobre 2019 ne diffère pas de celles des mois précédents. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui Le Maroc, dans son édition de ce 13 novembre. La tendance reste relativement la même, marquée par une importante accentuation du déficit budgétaire. Le trou budgétaire est ainsi évalué à plus de 5 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année passée.
Les statistiques publiques de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) font ressortir un déficit budgétaire de 39 milliards de dirhams contre 33,4 milliards de dirhams une année auparavant. Cette aggravation tient compte d’un solde positif de 4,4 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’Etat gérés de manière autonome (Segma). En termes des charges et ressources, la situation arrêtée au titre des dix premiers mois de l’année laisse paraître une augmentation différenciée des recettes et dépenses.
Les recettes ordinaires brutes ont grimpé de 6,7% pour atteindre les 202,9 milliards de dirhams à fin octobre. Cette augmentation ne tient pas compte du versement en 2018 de 24 milliards de dirhams effectué à partir du «compte spécial des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe» au profit du budget général. «Compte tenu de ce versement, les recettes ordinaires brutes ont enregistré une baisse de 5,3%», explique à cet effet la TGR.
L’évolution constatée des ressources du Trésor s’explique par la hausse de 2,6% des impôts directs, de 5,4% des impôts indirects, de 2,2% des droits d’enregistrement et de timbre. En parallèle, les droits de douane et les recettes non fiscales ont affiché des replis respectivement de 1,2 et 41%. S’agissant des recettes non fiscales, la TGR dévoile une hausse des recettes de monopole. Ces dernières sont passées de 7,3 milliards de dirhams à 8,9 milliards de dirhams, s’inscrivant ainsi en amélioration de 22,9%.
Les versements de l'OCP se sont quant à eux établis, sur la même période, à 2,7 milliards de dirhams. Ceux de l’Agence de la conservation foncière ont atteint les 2 milliards de dirhams contre 1,53 milliard de dirhams pour Maroc Telecom, 782 millions de dirhams pour Bank Al-Maghrib et 400 millions de dirhams pour l’ONDA.
S’agissant de la privatisation, la TGR indique que «la cession d’une partie de la participation de l’État dans le capital de la société Itissalat Al-Maghrib a rapporté 4,4 milliards de dirhams représentant la part du budget général».