Le CNCE évalue le potentiel d'export en Afrique de l’Ouest

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Revue de presseKiosque360. La nouvelle mesure concernant les droits de douane, désormais uniformisés, dans les pays de la Cedeao (Afrique de l’Ouest) depuis le 1er janvier, a un impact direct sur les exportations marocaines dans cette zone du continent.

Le 11/02/2015 à 07h41

Le Conseil national du commerce extérieur (CNCE) s'interroge sur l’impact du tarif extérieur commun (TEC) appliqué par les pays de la Cedeao (Communauté économique des états de l'Afrique del’Ouest) sur les exportations marocaines. Ainsi, se basant sur les expéditions de 2013, le CNCE l’estime aux alentours de 5%. L’Economiste qui évoque le sujet dans sa parution de mercredi 11 février, souligne que le Conseil, dans son analyse, tient compte de l'hypothèse de flux inchangés en 2015. Dans ce cas, les droits de douane s’établiraient à 117 millions de dollars. Le journal précise que l'application du TEC s’est traduite par la modification de plusieurs lignes tarifaires.

Le dispositif est inspiré de la grille de l’Uemoa qui ne disposait que de quatre bandes tarifaires aux taux de 0%, 5%, 10% et 20%. Il faut savoir qu’une cinquième bande avec un taux de droit de douane de 35% s’est rajoutée avec la grille Cedeao. Cette bande inclut les produits les produits jugés sensibles en raison de leur caractère spécifique pour le développement de la région. Pour le CNCE, l’impact du tarif uniformisé sera positif sur les échanges avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo et la Gambie. Soulignons qu’il s’agit là des principaux destinataires des exportations marocaines. Par contre, l’effet sera négatif sur les échanges avec la Guinée et le Ghana. Le quotidien croit savoir que certains produits risquent de se renchérir alors que d’autres seraient plus compétitifs. A titre d’exemple, les engrais minéraux et chimiques sont à 0% de droit de douane. Sur d’autres produits comme le ciment clinker, les droits de douane passent à 35%. La farine de froment, troisième produit exporté par le Maroc, est à 35% également. L’Economiste souligné que les opérateurs marocains devront payer un surplus de 9,4 millions de dollars si le niveau des ventes reste le même qu’en 2013. Force est de noter aussi que certains médicaments ont vu leur droit de douane augmenter de 0% à 20%. Des changements sont également à noter concernant les produits de mer congelés (10% désormais), les produits d'emballage (20%) et les oeufs de volailles (20%).

Par Ismail Benbaba
Le 11/02/2015 à 07h41