L’amnistie sur les avoirs à l’étranger ne sera pas reconduite

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Alors que les Marocains ayant des comptes en devises ou du foncier à l’étranger nourrissent toujours l’espoir de voir cette mesure prolongée, le département des Finances se montre catégorique: la contribution libératoire sur la base des déclarations de ces avoirs sera supprimée à fin 2014.

Le 16/09/2014 à 09h49

«Pas question de prolonger, pour une autre année, la contribution libératoire pour la déclaration des avoirs et bien détenus à l’étranger par les Marocains». Ce haut responsable du département des Finances est catégorique, balayant du revers de la main toute spéculation sur la possibilité de reconduire cette disposition fiscale pour une nouvelle année. L’amnistie devra donc prendre fin, comme prévu, à fin 2014 et les Marocains qui détiennent des comptes à l’étranger ou des biens fonciers feraient bien de se dépêcher pour profiter de cette occasion. «Le ministère des Finances avec Bank Al-Maghrib ont tout mis en œuvre pour réunir les conditions à même de convaincre ces Marocains qui sont en situation irrégulière. La confidentialité totale est garantie et il est même possible de conserver des comptes en devises», explique notre source.

Passé ce délai de fin d'année, les autorités financières marocaines échangeront la carotte fiscale contre le bâton des amendes. «L’étau va se resserrer de manière naturelle autour des personnes en infraction. Les échanges d’informations entre les différents pays sont de plus en plus réglementés», poursuit notre haut cadre du département des Finances. Mais celui-ci admet que, jusque-là, il n’y a pas d’engouement des Marocains pour régulariser leur situation alors que le gouvernement table sur 5 milliards de dirhams de recettes provenant de cette contribution libératoire. «Les Marocains attendent toujours le dernier moment avant de régulariser leur situation. Par exemple, pour l’amnistie sur les intérêts de retard sur les taxes, nous avons réalisé la moitié des recettes durant la dernière semaine de décembre», explique notre source. Mais si les Marocains temporisent, c’est qu’ils nourrissent toujours l’espoir de voir de telles mesures prolongées. D’ailleurs, malgré toute la détermination de ce haut cadre du département des Finances, rien ne garantit qu'une décision politique vienne tout chambouler…

Par Fahd Iraqi
Le 16/09/2014 à 09h49