Alors que tout le monde espérait recueillir les noms des éventuels repreneurs de la Samir durant cette audience de ce 3 avril, rien n’en est sorti de précis.
Sur la vingtaine de «postulants» qui ont consulté le cahier des charges de la reprise de la raffinerie de Mohammédia, une dizaine a présenté des offres de reprise. Mais contrairement aux stipulations légales, elles comprennent toutes des conditions suspensives que ni le syndic El Krimi ni le juge commissaire ne peuvent accepter.
Résultat: aucune offre ferme n'a été déposée. L’appel est donc toujours ouvert.
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Et comme à l’accoutumée, les créanciers ont défilé devant la Cour pour présenter leurs créances.
Jusqu’à présent, le tribunal n’a admis (ni rejeté) aucune d’entre elles mais ne s’est toujours pas prononcé sur les créanciers principaux.
Par ailleurs, la Cour s’est heurtée au même souci avec les créanciers obligataires. Une créance obligataire, qui selon les estimations est de l’ordre de 800 millions de dirhams, sans les intérêts.
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Pour rappel, lorsqu’une entreprise a besoin de fonds et que les banques rechignent à lui en verser, elle lance un emprunt obligataire.
Les obligations émises sont négociables sur le marché financier. Cette formule prévoit notamment le règlement d’intérêts et un remboursement annuel parfois sur plusieurs années.
Dans le cas de la Samir, lorsque l’emprunt obligataire est lancé en 2008, plusieurs investisseurs institutionnels y souscrivent (Axa Assurance, Wafa Assurance, la CDG, Barid Bank…). Et quand l’échéance de remboursement a échu, la Samir se trouvait en liquidation judiciaire.
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Grand embarras chez les institutionnels et du côté de la Cour du tribunal commercial quand cette dernière découvre que deux déclarations de cette créance ont été déposées.
D’une part, une déclaration émanant du représentant des créanciers porteurs de ces obligations et de l’autre des déclarations déposées individuellement par chacun des créanciers.
Devant cette situation de représentativité, le juge commissaire a préféré reporter l’audience au 24 avril prochain, afin d’étudier plus sereinement les solutions.