Tirer la RAM vers le haut, atteindre la taille critique, devenir le principal hub en Afrique et construire un modèle économique pérenne. Ce sont quelques-unes des ambitions exprimées par Abdelhamid Addou, PDG de la RAM, lors de la 15ème édition de «Les mardis du tourisme», telles que rapportées par le quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 19 septembre.
Le PDG de la RAM a profité de l’occasion pour exposer les réalisations enregistrées à ce jour par la compagnie nationale, les obstacles financiers qui entravent son expansion, les échecs rencontrés sur certaines destinations et la stratégie envisagée pour sortir du statu quo.Abdelhamid Addou s’est arrêté sur les niveaux de rentabilité de la compagnie expliquant que, sur les 30 dernières années la flotte n’a pas vraiment évolué. «Nous sommes passés de 30 à 50 avions au moment où nos concurrents ont triplé, voire quadruplé de taille. C’est une progression de 2% par an du nombre d’avions quand la moyenne mondiale était de 7% pendant cette période», indique-t-il, ajoutant que la rentabilité de la RAM existe, mais qu'elle est tellement faible que la compagnie ne peut pas investir. Malgré l’amélioration du coefficient de remplissage, cela reste insuffisant. D’autant plus que les deux principaux axes Europe-Afrique et Maroc-Europe sont en panne et fragiles.
Le taux de remplissage des avions de la compagnie a dépassé 73% avec un niveau de ponctualité atteignant 90%. Au moment de la crise sociale vécue à l’aéroport de Casablanca, celle-ci est retombée au même niveau qu’en 2015, à savoir 75%.
Passer de 103 destinations en 2019 à 120 en 2025: Royal Air Maroc aspire à devenir un transporteur global dépassant les 14 millions de passagers à l’horizon 2025. La compagnie espère augmenter le nombre de destinations desservies pour atteindre 120 au lieu des 103 actuelles. Depuis 2015, la compagnie a lancé 15 nouvelles destinations dont Boston, Manchester, Miami, Doha ou encore Pékin. L’ambition serait d’être encore plus présent dans l’avenir sur le Nord de l’Europe et couvrir encore plus l’Angleterre ou l’Allemagne, qui sont deux grands marchés émetteurs.