Du léger mieux en matière de défaillances d'entreprises. Dans son édition de ce jeudi 1' juillet, L’Economiste rapporte ainsi que, même si le nombre de «faillites» a augmenté de 7,7% sur les 6 premiers mois, «la progression est 2,5 fois moins rapide comparée à la moyenne annuelle entre 2012 et 2015». Au total, ce sont 3.217 sociétés qui ont fait défaut au premier semestre, selon une enquête d'Inforisk citée dans L’Economiste. Dans ce lot, la Samir ou encore Milk Poducts Morocco.
C’est, toutefois, une bonne surprise pour les assureurs-crédit qui avaient prévu une croissance à deux chiffres des défaillances d'entreprises sur l'ensemble de l'année. Sur les trois secteurs (BTP, commerce et réparation automobile, immobilier et services aux entreprises) qui concentrent les trois quarts des liquidations, deux ont pu limiter la casse avec une progression respective de 7,6%. Dans l’immobilier, les défaillances ont, en revanche, augmenté de 18% à fin juin. «Globalement, l'âge médian des entreprises qui font défaut est de 7 ans».
Ceci dit, le journal remarque à juste titre que cette décélération des défaillances d'entreprises cache une réalité bien plus grave. «Un nombre important de patrons choisissent de mettre en veilleuse leur entreprise plutôt que de solliciter l'ouverture d'une procédure collective. Ils préfèrent temporiser le temps de la prescription fiscale (quatre ans) pour rendre la procédure moins douloureuse», note L’Economiste. Quelque 120.000 entreprises ont suspendu leurs activités.