La qualité des produits d’agar-agar marocains est considérée comme la meilleure sur le marché de l’UE (EUMOFA, 2021). Ce constat est celui de la BAD dans son analyse «Le potentiel de l’aquaculture verte en Afrique: Etat des lieux et perspective de l’algoculture» dans laquelle le savoir-faire de la production d’algues est mis en exergue, comme le rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 21 avril.
Au Maroc, la production nationale d’algues a grimpé, passant de 19 071 tonnes à 22 219 tonnes en 2020, et générant, en valeur, 83,385 millions de dirhams en 2020 contre 66,131 millions de dirhams en 2015, d’après les données du ministère de l’Agriculture.
Outre ses bienfaits nutritionnels, les algues regorgent de composés bio-actifs, représentant ainsi un énorme potentiel pour les industries pharmaceutique, textile et chimique mais aussi agroalimentaire. En effet, l’agar-agar, principale alternative naturelle à la gélatine animale, est notamment utilisé pour la culture cellulaire in vitro dans les laboratoires médicaux. Et la production de carraghénanes à partir d’algues rouges et d’alginates à partir d’algues vertes ou algues brunes pourrait booster le secteur agroalimentaire, comme l’appuie le journal.
Le potentiel de la production d’algues est également synonyme de création d’emplois verts. En toute logique, la culture des algues serait une nouvelle source de revenu pour des dizaines de milliers de femmes vivant au sein des communautés dépendantes de la pêche et permettrait d’assurer des milliers d’emplois qualifiés dans les chaînes de valeur de divers secteurs tant au niveau industriel qu’au niveau artisanal.
Se référant à l’étude de la BAD, le journal explique que, d’après plusieurs études, l’intégration d’algues dans les fermes piscicoles augmente la productivité tout en améliorant la qualité de l’eau.