La Banque centrale a défendu sa réforme du régime de change, menée conjointement avec les Finances. C'est ce qu'on peut lire dans l'édition du 1er août du quotidien Aujourd'hui le Maroc. La banque centrale annonce d'ailleurs une prochaine étape: Bank Al-Maghrib est entrain de préparer le cadre de référence pour ce nouveau régime de politique monétaire. Et lorsque le processus de flexibilisation atteindra un stade avancé, la Banque centrale mettra en place un cadre de ciblage d'inflation avec comme ancre nominale l'inflation au lieu du taux de change actuellement.
Pour rappel, le Roi Mohammed VI a reçu, dimanche à Al Hoceima, Abdellatif Jouahri, Wali Bank Al-Maghrib, qui a présenté au Souverain le rapport annuel de la Banque centrale sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2017. Dans son allocution devant le Roi, Jouahri a indiqué qu’en 2017, la croissance de l’économie nationale a connu une nette accélération à 4,1%, bénéficiant des conditions climatiques favorables et du raffermissement de l’économie mondiale.
Cette amélioration a permis la création d’un nombre important d’emplois, qui est resté toutefois insuffisant pour absorber les nouveaux demandeurs sur le marché du travail, entraînant ainsi une légère hausse du taux de chômage. Au niveau des équilibres macroéconomiques, il a précisé que le déficit budgétaire s’était allégé à 3,6 % du PIB et que le déficit du compte courant était revenu à 3,6 % du PIB, contribuant à maintenir les réserves internationales nettes à un niveau permettant de couvrir près de six mois d’importations. Dans ce contexte, l’inflation a marqué un net ralentissement, revenant à 0,7 % sous l’effet d’une amélioration de l’offre des produits alimentaires à prix volatils.
Au regard de ces évolutions, Bank Al-Maghrib a maintenu l’orientation accommodante de sa politique monétaire en vue de soutenir l’activité économique. Elle a ainsi gardé son taux directeur inchangé et a continué son programme de soutien au financement bancaire des très petites, petites et moyennes entreprises. Bank Al-Maghrib a également continué de renforcer son cadre de supervision bancaire, tout en assurant un accompagnement particulier aux banques participatives dont les activités ont démarré au courant de l’année.