L'octroi des agréments mis à part, il y a un autre défi à relever dans la finance participative. C'est celui de la communication et de la formation. C’est le constat établi dans un article paru dans les colonnes de L’Economiste, dans son édition du 27 octobre. L'observation ne concerne pas que les banques. Elle vaut aussi pour les compagnies d'assurance. Car si l'assurance conventionnelle n'est pas assez connue, quid de Takaful, s’interrogent les experts.
C'est l'état de faits qui ressort des conclusions du pré-salon de la finance participative, organisé récemment à Casablanca. En effet, les banques auront la lourde tâche de sensibiliser leur clientèle sur cette nouvelle finance. Méconnaissance, ignorance, gratuité et positions fantaisistes sont les résultats qui se dégagent d’un micro-trottoir, réalisé auprès des clients et présenté lors de l’événement. Au dernier salon automobile, moins de 5 % des clients avaient des connaissances sur la finance participative. Pour une grande majorité, il s'agit d'un crédit gratuit. D’autres pensent qu'il n'existe aucune différence entre la finance conventionnelle et la finance participative.
Au-delà de l'aspect essentiel de la communication lors de cette période préparatoire, le challenge de la finance participative concernera la qualification des ressources humaines par le biais de la formation. Mais pour l'aspect technique, les professionnels estiment qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir sur la capacité des professionnels de la finance participative à pouvoir rapidement intégrer cette nouvelle filière.