Pas de répit pour le déficit commercial. A fin avril, le besoin s’est encore aggravé de 7 milliards de dirhams, pour se fixer à 66,1 milliards de dirhams. Il s’agit là du chiffre qu’évoque L’Economiste dans son édition du jour. Le journal constate que la hausse des exportations n’a pas pu supprimer la progression plus importante des importations.
Les expéditions s’améliorent de 7,2% à 92,7 milliards de dirhams, portées par tous les secteurs sauf pour les phosphates et dérivés qui reculent de 4,5%. Sinon, l’automobile bondit de 19,1%, à près de 24 milliards de dirhams. Le secteur représente à lui seul 1/4 du total. Dans le même sillage, l’aéronautique progresse de 19%, l’agriculture et l’agroalimentaire de 2,6%, l’industrie pharmaceutique de 3,2%, l’électronique de 1,4% et le textile et cuir de 2,9%.
A l’inverse, «les importations sous le poids des achats incompressibles sont en hausse de 9,2%». La hausse n’épargne aucun secteur. «Les approvisionnements renvoient néanmoins des signaux positifs sur l’investissement puisque les biens d’équipement constituent le premier poste d’achat: 39,7 milliards de dirhams, soit 25% des importations», relève L’Economiste. Mais le poste qui inquiète le plus est celui de la facture énergétique qui atteint 24,7 milliards de dirhams, en hausse de 9,5%. Elle contribue à près de 16% dans la hausse des importations. «Elle pourrait connaitre une évolution importante durant les prochains mois puisque les cours du pétrole au niveau international enregistrent de fortes progressions», prédit le journal.
Il faut dire que nous assistons à une accélération du prix du baril à plus de 70 dollars en raison des «tensions au Moyen-Orient suite à la décision annoncée la semaine dernière par Donald Trump de faire sortir les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien». Pire, les cours du Brent, référence européenne, sont remontés brièvement à plus de 80 dollars à la mi-journée de jeudi.
La facture alimentaire est elle aussi en augmentation. Elle a progressé de 3,8% à 17,4 milliards de dirhams. La hausse a également concerné les transferts de MRE (13%), les recettes touristiques (18%) et les IDE (17%).