La croissance plus que jamais tributaire de la pluviométrie

Selon le cabinet BMI, filiale de Fitch Solutions, la croissance prévue au Maroc en 2025 devrait atteindre 5 %, contre 2,6 % en 2024.

Revue de presseSelon le cabinet BMI, filiale de Fitch Solutions, la croissance prévue au Maroc en 2025 devrait atteindre 5%, contre 2,6% en 2024. Cette prévision reste toutefois conditionnée par une reprise du secteur agricole. Une revue de presse tirée du quotidien l’Economiste.

Le 04/12/2024 à 20h50, mis à jour le 04/12/2024 à 20h50

La reprise de la production agricole, après plusieurs années marquées par des conditions climatiques défavorables, constituera le principal moteur de soutien à la croissance économique du Maroc. Elle permettra d’améliorer à la fois la consommation intérieure et les exportations nettes. C’est ce que souligne BMI dans une note intitulée Bullish On Morocco’s Growth In 2025, reprise par le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 5 décembre.

«Ses économistes restent optimistes quant à la croissance du Maroc pour l’année prochaine, prévoyant une accélération à 5%, contre 2,6% en 2024, soit au-delà de l’objectif gouvernemental de 4,6%», peut-on lire dans le rapport. Cette révision constitue une mise à jour par rapport aux prévisions initiales du cabinet BMI, qui avait estimé en octobre 2024 une croissance de 4,9% pour 2025. Par ailleurs, les projections de Bank Al-Maghrib indiquent une croissance économique ralentie à 2,8% en 2024, avant un rebond à 4,4% en 2025.

D’après BMI Country Risk & Industry Analysis, l’investissement devrait également s’accélérer grâce à une politique monétaire plus souple, un flux élevé d’investissements directs étrangers (IDE) et une forte croissance des investissements publics. Par ailleurs, la reprise du secteur agricole, une faible inflation et une politique budgétaire expansionniste soutiendront la consommation privée.

«Un rebond de la production agricole dynamisera non seulement le secteur, qui emploie environ 27% de la population, mais contribuera également à maîtriser les prix des denrées alimentaires, maintenant ainsi l’inflation à un niveau bas. Bank Al-Maghrib poursuivra l’assouplissement de sa politique monétaire, après une réduction cumulative de 50 points de base des taux directeurs en 2024, suivie d’une nouvelle baisse de 25 points de base en 2025, ramenant le taux directeur à 2%», précise le rapport.

La réduction des coûts d’emprunt favorisera l’investissement privé, tandis que des flux soutenus d’investissements directs étrangers, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et des énergies renouvelables, renforceront davantage la croissance des investissements.

Selon l’Office des Changes, le flux net des IDE s’est établi à près de 19,5 milliards de dirhams à fin octobre 2024, soit une hausse de 61,6% par rapport à la même période de l’année précédente. Les recettes liées à ces investissements ont progressé de 23,7%, atteignant plus de 33,3 milliards de dirhams, tandis que les dépenses ont reculé de 7,1%, pour s’établir à 13,8 milliards de dirhams.

Par ailleurs, les efforts de reconstruction post-séisme, ainsi que les investissements liés à la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de la Coupe du monde 2030, devraient continuer à maintenir un rythme de croissance soutenu.

Par Lamia Elouali
Le 04/12/2024 à 20h50, mis à jour le 04/12/2024 à 20h50