La conjoncture rend le crédit attractif

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Revue de presseKiosque360. La demande de crédit des ménages s’améliore grâce à la baisse des taux d’intérêt sur plusieurs catégories de produits.

Le 18/08/2015 à 00h58

L’encours des prêts aux particuliers et aux Marocains résidents à l’étranger a augmenté de 6% à fin juin après une hausse de 4,2% à la même période en 2014, souligne L’Economiste dans sa parution de ce mardi 18 août. Notons, ainsi, que les banques ont appliqué un taux moyen de 5,92% pour l’acquisition d’un logement au deuxième trimestre de cette année. Soit une baisse de 0,06 point par rapport à la période de janvier à mars et de 0,02 point sur un an. Le journal fait remarquer qu’il faut remonter au troisième trimestre 2009 pour enregistrer des conditions plus avantageuses (5,61%). Il faut dire que le refinancement des banques à des conditions favorables et le regain de croissance des dépôts de la clientèle expliquent en partie cette orientation des taux.

L’Economiste note aussi la dégradation de la solvabilité des entreprises. L’atonie de la demande de crédit de cette clientèle renforce donc la compétition sur le marché des particuliers, et la situation a stimulé les dépenses des ménages au niveau des biens de consommation. Sur ce dernier point, les crédits ont enregistré une croissance de 15% en juin (sur un an). Selon le quotidien, les clients se sont financés en moyenne à un taux de 7,18% contre 7,27% au premier trimestre 2015 et 7,35%, il y a un an. Cependant, la baisse des tarifs n’explique pas à elle seule ce rebond observé sur le crédit conso.

En effet, les ménages avaient aussi gagné un peu de pouvoir d’achat, ce qui a amélioré leur niveau de vie selon l’indice de confiance (mesuré par le HCP), qui a gagné 4,9 points en un an. Cependant, souligne L’Economiste, la position des ménages sur l’achat de biens durables ne traduit pas la performance du crédit conso, puisque plus de la moitié des ménages sondés considèrent que le moment n’est pas opportun pour l’achat de biens durables. Rappelons, par ailleurs, que les banques ont, en grande partie, investi le marché du crédit à la consommation ces dernières années. L’Economiste estime qu’avec le ralentissement de l’activité sur la clientèle des entreprises, le mouvement devrait s’accentuer.

Par Ismail Benbaba
Le 18/08/2015 à 00h58