La CGEM tient à la progressivité de l'IS

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Revue de presseKiosque360. Pour le patronat, la progressivité de l’IS est préférable à une baisse des taux. C’est d’ailleurs l’une des réformes à laquelle s’accroche la CGEM depuis déjà 3 ans.

Le 29/08/2016 à 01h43

La CGEM ne lâche rien quand il s’agit de la progressivité de l’Impôt sur les sociétés (IS). Une réforme prônée par le patronat depuis trois ans déjà. D’ailleurs, la Confédération compte bien revenir à la charge quant à cette mesure, lors de la prochaine loi de finances, rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 29 août.

D’après le journal, le coût immédiat de cette réforme a jusqu'ici dissuadé le gouvernement. Cité par le quotidien, Abdelkader Boukhriss, président de la commission fiscale à la CGEM, affirme que "l’application de la progressivité nous donnera plus de visibilité". "Si le gouvernement adhère, nous sommes prêts à nous mettre autour de la table, quitte à relever à 32% le taux pour la tranche du bénéfice net supérieur à 5 millions de dirhams", souligne-t-il encore.

L’Économiste rapporte également que la progressivité de l’impôt sur les sociétés, pour laquelle le ministère des Finances avait promis une étude, est considérée comme équitable par les cercles économiques du pays. D’autant plus que l’IS élevé est souvent jugé comme étant l'’impôt le plus nuisible à la croissance, en ceci qu'il génère une baisse de la production, décourage la création d'emplois et freine l’investissement. Autre argument en faveur de l’IS progressif: la baisse du taux est généralement conjuguée à un élargissement de l’assiette, à travers la suppression des exonérations.

Pour cette année 2016, 72% des recettes de l’IS proviendraient des entreprises industrielles et de services, contre 60% l’année dernière. Par ailleurs, 6% des recettes seraient assurées par des sociétés d’assurance et de financement et 16% par les banques.

Par Mouna Qacimi
Le 29/08/2016 à 01h43