Cette semaine a connu, une fois de plus, une bataille entre les trois opérateurs de télécoms au Maroc. Le lancement de la 4G a été une occasion pour chacun d’entre eux de dévoiler l’offre qui va avec cette nouvelle technologie. Dans son édition du 11 juin, l’Economiste rappelle que c’est Méditel qui a ouvert le bal avec une offre sans frais supplémentaires, si ce n’est les 30 DH pour changer la puce. L’opérateur a maintenu les prix appliqués pour la 3G. Dans sa lecture de l’offre, le journal estime que la 4G est le segment qui rapportera le plus à moyen terme. En revanche, la qualité de service risque de différer d’un opérateur à un autre.
Par ailleurs, les deux autres opérateurs voulaient appliquer des frais supplémentaires pour cette nouvelle technologie. Cependant, ni Maroc Telecom ni Inwi ne se sont encore décidés quant aux tarifs. Par conséquent, la réaction du marché boursier ne s’est pas fait attendre. La valeur IAM perd 1% dès lundi et, tout de suite après, mardi, 5,72%. Sur les écrans de cotation parisiens, où Maroc Telecom est cotée aussi, l’action enregistre une correction de 5,4%. Cela dit, le quotidien rappelle qu’aucun lien n’a été établi entre le lancement de la 4G par la concurrence et cette chute. Mais la situation ne s’arrange pas lors des séances suivantes. Mercredi, à Paris, c’est une régression de 1,95% qui a été notée, tandis qu’une petite hausse de 0,51% était enregistrée à Casablanca, à 108,5 DH.
Les analystes expliquent cela par les craintes des investisseurs quant aux résultats finaux de l’opérateur. En effet, si Maroc Telecom, qui a le plus misé pour une meilleure qualité de service, ne facture pas la 4G, cela donnera lieu à des baisses sur le chiffre d’affaires et le business plan global. Il y a aussi le risque que des clients changent de cap et s’abonnent chez la concurrence. D’ailleurs, Maroc Telecom vient d’offrir à ses abonnés le double, voire le triple, de leur forfait dans l’optique de les fidéliser. Cependant, les différents acteurs du marché boursier attendent les réactions de l’opérateur. À noter que les revenus attendus suite à la mise en place de la 4G sont très faibles sur le court terme.