Inversion du Gazoduc Maghreb-Europe: la maintenance du tronçon marocain confiée à l’Espagnol Maetel

La station de compression Metragaz à Tanger a cessé de recevoir le gaz algérien depuis le Gazoduc Maghreb-Europe, à partir du 31 octobre 2021, à minuit.

La station de compression Metragaz à Tanger a cessé de recevoir le gaz algérien depuis le Gazoduc Maghreb-Europe, à partir du 31 octobre 2021, à minuit. . Saïd Kadry / Le360

A la veille du lancement de l'inversion des flux du Gazoduc Maghreb-Europe entre le Maroc et l'Espagne, l'Office des national des hydrocarbures et des mines (Onhym) qui a hérité la gestion du tronçon marocain a choisi de confier sa maintenance à l'entreprise espagnole Maetel.

Le 18/04/2022 à 12h35

L’Onhym a fait appel aux services de la société espagnole Maetel pour assurer la maintenance du tronçon marocain du gazoduc, relaie Africa Intelligence dans sa dernière livraison électronique.

Le360 vous l'annonçait précédémment, l’Onhym a repris, le 1er février dernier, la société Metragaz et assure depuis la gestion de la maintenance et de la sécurisation du tronçon marocain du gazoduc avec une équipe dédiée.

«La société Metragaz n’existe plus. Elle a été liquidée par les actionnaires et son personnel déjà indemnisé», avait précisé une source à l’Onhym, contactée par Le360.

La société Metragaz, créée en juillet 1992, avait, rappelons-le, pour mission de mettre en œuvre les travaux de construction, puis suite à la mise en service du GME, d’assurer les activités d’exploitation et de maintenance des installations du gazoduc. Avant sa liquidation, son actionnariat était composé de l’espagnol Naturgy (77%), du portugais Galp Energia (22%) et de l’Onhym (0,68%).

Le Maroc s’apprête à recevoir les premières cargaisons de gaz naturel achetées sur le marché international. L’Espagne va servir de transit en mettant à la disposition du royaume ses infrastructures (tronçon espagnol du GME, unités de regazéification) pour acheminer le gaz vers le Maroc en inversant les flux du GME.

«Le Maroc est déjà entré sur le marché international du gaz naturel liquéfié. Les équipes marocaines se sont mises face à des traders chevronnés et ont pu développer une capacité de négociation qui n’existait pas avant. Le Maroc n’avait jamais acheté le GNL», a affirmé la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, lors d’une conférence de presse, le vendredi 15 avril dernier à Rabat.

«Malgré les volumes, il y a eu un engouement pour le marché marocain. Nous avons reçu des dizaines de réponses. Il s’agit de contrats à moyen terme», a assuré Leila Benali, sans s’attarder sur les détails de ces contrats (prix, quantité, pays fournisseur).

«Je ne fais pas partie de la commission ad hoc chargée du dossier de gaz», a lancé la ministre, qui a précisé que l’annonce de la date des premières livraisons était attendue dans les jours qui viennent.

Par Wadie El Mouden
Le 18/04/2022 à 12h35