L’ambiance est morose pour l’industrie marocaine. C’est du moins ce qu’annonce Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 23 février 2015, sur la base de l’enquête mensuelle de conjoncture dans l’industrie publiée par Bank Al-Maghrib. Ainsi, l’industrie nationale entamerait plutôt mal l’année 2015, alors qu’elle avait bouclé l’année 2014 sur une augmentation de son activité. Et, «comparées au niveau du mois de décembre, les évolutions de l’activité et du taux d’utilisation des capacités de productions ont marqué une forte stagnation», ajoute le quotidien francophone.
Plus concrètement, 44% des industriels participant à l’enquête estiment que la production s’est inscrite en baisse. Un fléchissement qui concerne l’ensemble des branches industrielles, à l’exception des industries mécaniques et métallurgiques, où l’activité aurait seulement stagné. Peu réjouissant ! Enfin, une majorité d’industriels, 58% pour être plus précis, font état d’une baisse des ventes sur le marché local et étranger tandis que 22% annoncent une hausse et 21% une stagnation. Un constat de baisse valable notamment pour les branches «chimie et parachimie», «agroalimentaire» et «électrique et électronique».
Encore une fois, seuls la mécanique, la métallurgie et le textile ont enregistré une hausse. «Dans ces conditions, le taux d’utilisation des capacités s’est établi à 64%, soit quasiment le même niveau que le mois précédent. Cette stabilisation recouvre une baisse dans la chimie et la parachimie ainsi que l’électrique et l’électronique, et une hausse dans la mécanique et métallurgie», ajoute Aujourd’hui le Maroc.
Pour l’ensemble des branches, le niveau des carnets de commandes se serait maintenu. Pour autant, l’agroalimentaire, le textile et le cuir, mais également la chimie et parachimie, ont noté une baisse des commandes. En parallèle, les prix flambent et l’indice de prix à la consommation a enregistré une légère hausse de 0,3% en janvier 2015, selon une note du Haut Commissariat au Plan. Un contexte morose qui n’empêche pas les industriels de garder espoir pour les trois prochains mois. Tous anticipent une hausse de la production et des ventes avec des soldes d’opinions positifs de 34 et 37%.







