Après Renault, PSA Maroc s’apprête également à reprendre ses activités. C’est du moins ce qu’affirme son top management à L’Economiste. Dans son édition du lundi 27 avril, le quotidien nous apprend ainsi que le constructeur examine toutes les options et possibilités d’un calendrier de reprise sur le site de Kénitra. La décision reste tributaire de la maison mère, ou encore de l’activité commerciale. Elle dépend aussi des sites de production et des fournisseurs du constructeur. En cas de reprise, celle-ci sera progressive et à faible cadence, avec les mêmes niveaux de qualité. «Il n’y a pas de variable d’ajustement sur la qualité. Nous avons un niveau de dextérité maximal chez l’ensemble des salariés pour que la qualité soit optimisée. Mais la cadence sera plafonnée en fonction des conditions du marché et des capacités des réseaux commerciaux», assure le management. Pour l’heure, il n’y a pas de chiffres spécifiques liés à l’impact réel sur la trésorerie de l’entreprise. Ceci étant dit, l’écosystème PSA tourne avec quelque 20.000 emplois et donc avec un niveau de «Cash Out» élevé, en termes de salaires (600 emplois) et de dettes envers les fournisseurs. Le groupe ne cache pas ses ambitions futures pour autant. «Le doublement des capacités de production fait partie de nos projets stratégiques. Nous comptons monter à 30 véhicules par heure dès le mois de septembre. D’ailleurs, nous avons mobilisé nos prestataires, nos partenaires et fournisseurs malgré le contexte actuel de restrictions sur plusieurs pays», confirme Rémi Cabon, directeur de PSA Maroc cité par L’Economiste. PSA continue à avoir des activités pour la montée en puissance mais, pour l’instant, de nombreux projets sont décalés dans le sourcing. Sur les prévisions de chiffre d’affaires, le volume de production sera tout simplement amputé de la période d’arrêt. Également attendue, l’arrivée du grand projet «Citroën AMI», un véhicule low cost électrique, aux chaînes de montage de Kénitra. «Il n’y aura aucun décalage sur le programme AMI qui fait partie de nos projets stratégiques», confirme le management. Certes, des ajustements seront opérés en corporate, mais il n’y aura aucun report sur la Citroën AMI, annonce un dirigeant. D’ailleurs, l’ouverture des commandes est prévue dans quelques jours, précise-t-il. Ce sera le 2e véhicule à intégrer le montage après la Peugeot 208, élue voiture de l’année au Maroc et Car of The Year en Europe. «Le nouvel entrant sera sous l’appellation AMI. Ce véhicule devra révolutionner la mobilité urbaine puisqu’il est destiné en grande partie à la location moyennant une mensualité de 20 euros. La Citroën Ami peut atteindre une vitesse de 45 km/h et dispose d’une autonomie de 70 kilomètres. Le véhicule se recharge en 3 heures seulement sur une prise secteur domestique de 220 V», indique le quotidien.
Par Maya Zidoune
Le 26/04/2020 à 19h29