Le top trois des plus importants contributeurs de l’Etat reste inchangé. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que la Société marocaine des tabacs (SMT), Maroc Telecom et Attijariwafa bank dominent toujours la liste des plus grands pourvoyeurs de recettes du pays. L’ex-régie des tabacs s’est ainsi acquittée, en 2014, de plus de 7 milliards de DH. Maroc Telecom, pour sa part, a versé 2,3 milliards de DH d'impôts, alors qu'Attijariwafa bank a payé pas moins de 1,9 milliard de DH. L'OCP prend la quatrième place, avec une contribution fiscale de 1,5 milliard de DH en 2014. Plus globalement, L’Economiste constate que, dans le top 20 des premiers contributeurs, le secteur financier est fortement représenté avec pas moins de 10 entreprises, notamment ONDA et Jorf Lasfar Energy Company. Il y a également quatre cimentiers et deux entreprises agroalimentaires.
Au total, les 100 premiers contributeurs, qui génèrent un chiffre d’affaires de 375 milliards de DH, se sont acquittés de 24,5 milliards de DH en 2014. D’après les dernières statistiques d’inforisk révélées par L’Economiste, cet impôt représente 6,6% de leurs revenus. L’IS absorbe à lui seul plus de la moitié du montant versé à l’Etat, soit 14,4 milliards de DH. Le journal constate que «les sommes versées pour cet impôt sont en recul de 900 millions de DH, mais cache d'importantes disparités selon les entreprises et les secteurs». Cette tendance baissière du rendement global de l'impôt est ainsi attribuable à la baisse de la contribution des grands groupes, comme c’est le cas pour Maroc Telecom et l'OCP. Même si Attijariwafa bank et BCP contrebalancent la tendance.
Plus que les grandes entreprises, les entrées et les sorties impactent fortement la contribution globale du top 100. «Dans le dernier classement, 17 entreprises font leur entrée et autant font le chemin inverse». Jorf Lasfar fait ainsi son entrée directement dans le top 20. «Salam Gaz est aussi une belle surprise dans un contexte particulier, étant donné qu’elle est détenue à 50% par Samir qui est en quasi faillite», note le journal. Bottu, L'Oréal Maroc, Ryad Auto, ou encore Unilever Maghreb intègrent à leur tour cette liste. A l’inverse, d’importants organismes sont sortis du top 100. «Beaucoup le sont en raison de l'absence de données», relativise le journal.