Des mises en garde françaises quasi-officielles, pour éviter l’achat de biens immobiliers sur plan dans les salons professionnels en Europe, ont fini par inquiéter des ressortissants français et MRE. Plusieurs d’entre eux se sont rassemblés en fin de semaine dernière devant le bureau français d’une entreprise marocaine de promotion immobilière, rapporte Assabah dans sa livraison de ce week-end (1er-2août). Surtout que ces mises en garde les encourageaient à attendre qu'une loi organisant ce type de ventes, voit le jour au Maroc.
Les contestations formulées par une association créée en juin dernier, devant le bureau régionale de Chaabi lil iskane à Paris, ont révélé l’existence de 90 familles dans la capitale française victimes d’achat d’appartements sur plan. Ces familles ont déboursé 20% des prix de ces appartements sans jamais les réceptionner. En 2009, les délais de livraison étaient de 18 mois. Nous sommes en 2015.
Après 2 jours de contestations, les victimes se sont vu présenter des photos prévisionnelles de ce que sera le projet lors de son achèvement à Marrakech et Agadir. «La France est intervenue quasi-officiellement. Son agence de presse officielle a émis, mardi dernier, une mise en garde issue des notaires français pour les informer de la situation», rapporte le quotidien.
Dans l’ensemble, la dépêche précise que certains promoteurs immobiliers séduisent les français à la recherche de biens immobiliers dans un pays politiquement stable, à seulement 3 heures de vol de l’hexagone et à des prix raisonnables pour leur faire signer des contrats qui n’ont aucune base légale et qui ne garantissent nullement leurs droits.
Les notaires ont même invité ces clients à ne pas payer d’avances tant qu’ils n’ont pas eu d’informations sur l’état d’avancement des projets immobiliers concernés. Ils ont également affirmé que la loi marocaine en vigueur a été mal inspirée de la loi française.
La partie française est allée jusqu’à sensibiliser et mettre en garde Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville et Mohamed Hilali, directeur des affaires juridiques du ministère. «Ils n’ont eu d’autres choix que d’avouer que la loi régissant la vente de biens immobiliers sur plan nécessite bien une révision pour garantir les droits des clients», rapporte Assabah.
Le ministre de l’Habitat et de la politique de la ville a révélé qu’il travaillait sur le projet d’une nouvelle loi qui serait adoptée en septembre ou octobre prochain. De son côté, Hilali a affirmé que la future loi obligera les promoteurs immobiliers à proposer des contrats de vente plus clairs.
Par ailleurs, Chaabi lil iskane a affirmé que les biens immobiliers concernés sont prêts depuis avril et qu’il avait préféré attendre août, mois durant lequel les MRE reviennent souvent au Maroc, pour les inviter à réceptionner leurs biens.