Pas de reprise de l'immobilier avant 2020. Pourtant, la relance de ce secteur est l'affaire de tous: gouvernement, promoteurs, collectivités locales, conservation foncière, banque... C'est ce qu'on peut lire dans L'Economiste qui consacre, dans son édition du 5 décembre, un article qui rend compte d'un débat axé sur «La pierre et l'édifice économique».
Sans détour, des opérateurs évoquent une crise structurelle, tandis que d'autres imputent ce marasme à une demande en déclin causée par la dégradation du pouvoir d'achat. L'écosystème BTP doit prendre son mal en patience et oeuvrer de manière concertée, afin d'opérer les transformations nécessaires pour tirer vers le haut le secteur, dont la contribution dans la valeur ajoutée totale dépasse 6,2%.
La directrice de la Promotion immobilière dans le département de l'Habitat indique que le ministère travaille sur de nouveaux produits et mesures d'accompagnement qui seront annoncés dans un an. Une large concertation est en cours pour concocter un produit abordable mais accessible. Le logement de l'après 2020 sera à la portée de toutes les couches sociales, promet le ministère.
L'échéance 2020 coincide également avec la fin du dispositif d'appui au logement social. Les promoteurs immobiliers sont suspendus à la décision du ministère des Finances de relancer ou pas ce dispositif. La direction du Budget au ministère des Finances remet en question la pertinence des aides de l'Etat et l'équilibre entre la promotion de l'offre, voire même le renforcement des capacités des ménages à accéder à un logement décent. Afin de trancher, le département des Finances mène actuellement, en partenariat avec la Banque Mondiale, une étude d'évaluation des aides au logement.
