C’était il y a dix ans: le nom de domaine bitcoin.org est réservé sur Internet et deviendra, quelques années plus tard, la plateforme de la crypto-monnaie la plus puissante au monde. Radio France Internationale (RFI), revient sur cet anniversaire sur son site internet dans un article publié ce dimanche 19 août.
Il faut dire qu’en dix ans, le Bitcoin a déjà séduit 13 millions d’utilisateurs et pu atteindre des flux estimés à 5 milliards de dollars par jour. Et si cette crypto-monnaie a pu séduire du monde, c’est qu’elle échappe à l’autorité des Etats et des banques centrales. Elle permet ainsi à ses adeptes de se libérer des banques, envoyer de l'argent à l'étranger sans frais, mais surtout de spéculer sur la montée des cours. Car comme l’explique l’article de RFI, le Bitcoin étant très volatil, il est avant tout un outil de spéculation pour les trois quarts de ses utilisateurs. Et entre 2012 et 2017, certains ont pu se frotter les mains en misant sur cette crypto-monnaie, son prix ayant été multiplié par… 1500!
Mais cet atout spéculatif n’est pas pour durer, à en croire des experts cités par le média international. En effet, d’aucuns considèrent que «cette monnaie virtuelle a vocation à devenir bien plus qu’un investissement spéculatif. Une monnaie décentralisée, sans banque centrale, qui permet d’échanger sans frais, c’est un formidable tour de force technologique», explique une des sources citées par RFI. D’autres vont encore plus loin, prédisant que le Bitcoin pourrait représenter une alternative fiable au dollar dans les échanges internationaux.
Cependant, il ne faudrait pas oublier tous les risques qu’implique le recours à cette monnaie virtuelle, comme en témoigne la chute drastique de son cours début 2018, faisant perdre à des milliers d’utilisateurs des sommes conséquentes. De même, l’aspect virtuel de cette monnaie et le fait qu’elle ne soit soumise à aucune autorité monétaire ou gouvernementale fait craindre son utilisation par des organisations criminelles, voire terroristes.
Pour rappel, le Bitcoin a été créé par un certain Satoshi Nakamoto, «mystérieux inventeur qui ne révèlera jamais sa véritable identité», fait remarquer l’article de RFI.