Le gendarme des télécoms lui a forcé la main, Ittisalat Al-Maghrib ne pouvait que s’exécuter. Suite à la décision 14/14 de l’Agence nationale de réglementation des télécoms, datée du 9 décembre, Maroc Telecom a proposé son offre des tarifs et des modalités pour le partage des installations de génie civil. Selon cette décision, l’opérateur historique avait jusqu’au 31 décembre pour publier sur son site web «une offre de gros d’accès à ses installations de génie civil, intégrant toutes les demandes d’amendements et d’améliorations demandées par l’ANRT».
L’ANRT a rendu public un communiqué où elle explique que Itissalat Al Maghrib a publié sa 1ère offre de gros d’accès à son génie civil, selon les modalités fixées par la dernière décision. Mieux encore, le gendarme des télécoms estime que «cette offre de gros, effective depuis le 1er janvier 2015, permettra aux autres opérateurs d’accéder, dans des conditions raisonnables et non discriminatoires», aux infrastructures de Maroc Telecom. Le communiqué ajoute que ce partage des infrastructures “devrait contribuer au déploiement efficient et rapide des réseaux haut et très haut débits (fixe et mobile), leviers importants du développement du secteur des télécommunications au Maroc pour les prochaines années”. D’ailleurs, l’appel d’offres pour les licences 4G lancé par l’ANRT en octobre dernier (et pour lequel les soumissions sont attendues avant fin janvier) n’avait que très peu de chances d’intéresser les concurrents de Maroc Telecom (Inwi et Méditel en l’occurrence) avant que cette épineuse problématique de partage des infrastructures ne soit réglée.
Maintenant que l’offre de gros de Maroc Telecom a eu la bénédiction de l’ANRT, c’est un bras de fer (entre Maroc Telecom et ses concurrents) qui dure depuis au moins un an qui prend fin. Les autres opérateurs ne peuvent plus avancer l’argument d’une hégémonie de l'opérateur historique sur les infrastructures pour justifier leurs éventuelles contreperforamances ou manque de compétitivité. D’autant plus que l’ANRT se veut rassurante quant à la tenue des engagements de l’opérateur historique. «Un suivi régulier de ce marché sera effectué par l’ANRT pour permettre et favoriser une mise en œuvre efficace et effective, par IAM et les opérateurs, de leurs obligations respectives en la matière», conclut le communiqué de l’Agence.