Au terme du premier trimestre de l'année 2016, les résultats des comptes nationaux font ressortir une décélération du rythme de croissance de l'économie nationale, annonce Aujourd'hui le Maroc dans son édition du vendredi 1er juillet. Celle-ci est ainsi passée de 4,7% à la même période de l'année passée, à seulement 1,7% en 2016. Ce repli s'explique essentiellement par une baisse de l'activité agricole, précise le Haut Commissariat au Plan dans sa note d'information sur la situation économique au premier trimestre 2016.
En effet, il y a une année de cela, les performances records du secteur agricole, notamment celles de la filière céréalière, ont constitué un important facteur de croissance, ce qui n'est pas le cas en 2016. Après la forte croissance de 14,9% durant le premier trimestre de l'année 2015, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée par les variations saisonnières, a enregistré un fléchissement de -7,4% durant la même période en 2016.
Les secteurs secondaires et tertiaires ont toutefois respectivement connu une croissance de 3,1% et de 2%, au lieu de 2,7% et 0,9% une année auparavant. Les industries de transformation, en revanche, ont connu un ralentissement de leur rythme de croissance, au même titre que l'électricité et l'eau dont l'évolution s'est établie à 2,5% au lieu de 10%.
Au niveau du secteur tertiaire, à l'exception des activités financières et assurances qui ont enregistré une baisse de 0,3%, toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives. Pour ne prendre que ces exemples, la croissance pour les postes et télécommunications est à 5,5% au lieu de 2,4%, le commerce à 3,5% au lieu de 0,6% et les services rendus aux ménages et aux entreprises à 2,9% au lieu de 2,4%. Enfin, la demande intérieure s'est accrue de 3% au premier trimestre 2016 au lieu de 0,3% durant la même période de l'année 2015, avec une contribution à la croissance de 3,3 points au lieu de 0,4 point.
