Sa sortie tombe à point nommé. C’était lundi 16 janvier au Parlement, dans le cadre des questions orales. Ministre de l’Habitat, Fatima Zahra El Mansouri a du pain sur la planche et les réponses qu’elle a données ont permis d’en savoir plus sur les chantiers que son département a lancés, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 18 janvier.
A commencer par le sort réservé aux anciennes maisons menaçant ruine, un sujet qui inquiète. Fatima Zahra El Mansouri a précisé que son département avait une vision pour la période 2022-2026 en la matière. L’objectif est d’établir un diagnostic et une segmentation de ces bâtiments dans les différentes Régions du pays. Dans un premier stade, ce sont les villes de Casablanca, Rabat-Salé, Essaouira, Tétouan, Marrakech, Fès, Meknès, Tanger et Laâyoune qui ont été concernées. Les premiers constats indiquent que 6.000 bâtiments menaçant ruine ont été recensés à Rabat, 10.000 à Tanger et 4.000 à Casablanca. La ministre a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, trois autres régions seront concernées (Agadir, Marrakech et Laâyoune).
«Le pays dispose d’ores et déjà d’un programme de réhabilitation dont le bilan porte sur la signature de 78 accords depuis 2012, pour un budget de 7 milliards de dirhams, et sur quelque 41.000 bâtiments recensés. 40% ont pu bénéficier dudit programme, soit 52% de la population concernée qui a ainsi vu ses conditions de vie améliorées», lit-on.
Mansouri est également revenue sur les procédures complexes d’autorisation de construction dans le monde rural. La ministre a déclaré que deux projets de loi étaient en préparation. En attendant leur exécution et pour désamorcer la situation, le ministère a diffusé des circulaires auprès des directeurs des agences urbaines, les incitant à veiller à la simplification du processus en vigueur. Les actions menées consistent également à déployer des aides foncières et un accompagnement technique gratuit au profit des habitants.
La structuration de la profession d’agent immobilier est également en cours. La ministre affirme qu’actuellement, le débat est ouvert avec les opérateurs du secteur. À ce sujet, 18 rencontres ont été organisées, dans les différentes Régions, avec 1.200 agents immobiliers. «Il a également été annoncé qu’un Registre national des agents immobiliers est en cours d’élaboration, au même titre qu’un projet de loi qui a été soumis au Secrétariat général du gouvernement. Ce dernier identifie les attributions de l’agent immobilier ainsi que les conditions d’accès à la profession, chose que les professionnels revendiquaient avec force», conclut le quotidien.