Glyphosate: le groupe Bayer toujours dans le collimateur de ses actionnaires après l’acquisition de Monsanto

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Revue de presseKiosque360. Le groupe Bayer doit faire face à une kyrielle d’actionnaires depuis qu’il a racheté l’Américain Monsanto. En effet, des centaines d'actionnaires du groupe réclament à Monsanto en Allemagne 2,2 milliards d'euros de dommages et intérêts. Cet article est une revue de presse du journal français Capital.

Le 05/01/2022 à 00h11

Des centaines d'actionnaires de Bayer réclament à Monsanto en Allemagne 2,2 milliards d'euros de dommages et intérêts, soit plus du double de la somme initialement communiquée en décembre, rapporte capital.fr dans l’une de ses récentes publications.

Le journal français fait remarquer que Bayer est sérieusement dans le collimateur de ses actionnaires, en Allemagne et que les plaintes d'investisseurs contre le géant allemand de la chimie dans l'affaire du glyphosate (Roundup) risquent de lui causer d'énomes petes.

On apprend que le cabinet d'avocat Tilp, qui espère l'ouverture d'un procès groupé dès cette année, a déposé au nom d'environ 320 investisseurs, des plaintes contre Bayer devant le tribunal de grande instance de Cologne, pour obtenir des dommages et intérêts d'un montant total d'environ 2,2 milliards d'euros.

Ces actionnaires reprochent au groupe allemand de ne pas les avoir suffisamment informés sur les risques financiers causés par les procédures judiciaires liées au glyphosate après l'acquisition de Monsanto en 2018.

Capital.fr indique que le tribunal doit maintenant décider si une procédure modèle, permettant de regrouper en un seul procès des questions communes à plusieurs dossiers, peut être engagée comme le demandent les avocats. «Avec les plaintes déposées, nous remplissons toutes les conditions formelles pour la mise en œuvre d'une procédure modèle», souligne Christian Herrmann, avocat de Tilp, cité par le journal, ajoutant que le cabinet s'attend à l'ouverture d'une procédure dans les prochains mois.

Depuis le rachat de Monsanto, Bayer fait face à plusieurs procédures judiciaires aux États-Unis de la part d'anciens utilisateurs du Roundup, herbicide à base de glyphosate commercialisé par le groupe américain. Rappelons que le glyphosate est considéré depuis 2015 comme «cancérogène probable» par le Circ, une agence de recherche sur le cancer de l'OMS. Une caractérisation que dément toujours le groupe.

Capital.fr souligne que ces mésaventures ont fait plonger le titre de Bayer à la Bourse de Francfort, lui faisant perdre près de la moitié de sa valeur depuis 2018, ce qui a causé un lourd dommage aux actionnaires, selon Tilp. «En décembre, le tribunal de Cologne avait accepté de publier la demande d'ouverture d'action de groupe, visant à déterminer si Bayer a dissimulé au marché des risques importants liés à l'acquisition du groupe américain Monsanto», note capital.fr . Cependant, Bayer réfute toute faute, et affirme de son côté avoir respecté la loi et s'être acquitté de ses obligations. 

Par Ismail Benbaba
Le 05/01/2022 à 00h11