Gestion de l’eau: l’irrigation des céréales et légumineuses coûte trop cher

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Revue de presseKiosque360. Un modèle élaboré par les deux universités du Minnesota et d’Al Akhawayn tord le cou aux idées reçues sur la gestion de l’eau au Maroc. Selon cette étude, l’irrigation des céréales et légumineuses devrait être abandonnée.

Le 02/11/2015 à 07h47

Ce sont des résultats-chocs que vient de révéler un modèle élaboré par les deux universités du Minnesota et d’Al Akhawayn sur la gestion de l’eau au Maroc. Premier constat, l’irrigation des céréales et légumineuses doit être abandonnée. C’est ce que rapporte “L’Économiste” dans son édition de ce lundi 2 novembre.

D’après le journal, les cultures céréalières ne valorisent pas la ressource, même si elles se révèlent être de grosses consommatrices d’eau. Autrement dit, la rentabilité de l’irrigation des céréales et légumineuses n’est pas toujours au rendez-vous. A contrario, les fruits, légumes et certaines cultures fourragères enregistrent un meilleur rendement. Exemple, la tomate consomme moitié moins d’eau que le blé.

Selon “L’Économiste”, la céréaliculture figure parmi les filières agricoles qui n’arrivent toujours pas à décoller. Et pour cause, depuis le lancement du Plan Maroc vert (PMV), il y a maintenant 7 ans, c’est la seule culture qui n’enclenche pas de réformes structurantes. Alors que l’objectif assigné par le PMV était de réduire de 1,5 million d’hectares des surfaces dédiées à la culture céréalière et la croissance de la rentabilité, il n’est toujours pas atteint.

Le modèle élaboré par les deux universités marocaine et américaine fait un focus sur les deux régions de Souss-Massa et Tadla-Azilal qui contribuent à hauteur de 23% au PIB agricole. Cité par “L’Économiste”, Terry Roe, professeur au département d’économie appliqué à l’université du Minnesota a affirmé qu’«avec une forte variabilité de la pluviométrie, la part de l’agriculture évaluée à 15% dans la valeur ajoutée totale sous-estime le poids du secteur agricole et de l’eau dans l’économie nationale».

Par Mouna Qacimi
Le 02/11/2015 à 07h47