Russes, Qataris, Américains… La question de savoir qui va fournir le Maroc en gaz naturel liquéfié pour répondre aux besoins de la stratégie nationale vont bon train depuis de longs mois.
Mardi dernier, les révélations sur le mémorandum d’entente entre les ministères de l’Energie du Maroc et du Qatar font sérieusement pencher la balance en faveur de l’Emirat.
Le Conseil de gouvernement a en effet adopté le projet de loi 46-16 portant approbation de ce mémorandum d’entente qui avait été signé lors des travaux de la 6ème session de la Haute commission mixte maroco-qatarie tenue à Doha en avril dernier.
L'accord prévoit en effet de développer la coopération bilatérale dans les secteurs du pétrole et d’examiner la possibilité d’approvisionner le marché marocain en gaz liquéfié, et enfin, de faire participer le Qatar dans les projets d’investissement dans ce secteur au Maroc.
Ceci coïncide avec ce que cherche le département de Abdelkader Aâmara dans l'optique de concrétiser un des points stratégiques de la feuille de route nationale pour le développement du GNL dans le royaume.
Plusieurs fournisseurs potentiels avaient été d’ailleurs sondés tout au long de l’année 2015 pour des contrats portant sur 3 à 5 milliards de m3 de GNL, mais la compétition s’était réduite à trois pays en particulier que sont la Russie, le Qatar et les Etats-Unis.
Le Qatar semble donc avoir pris une longueur d’avance sur ses concurrents avec ce mémorandum, même si les pouvoirs publics marocains n’ont jamais exclu la possibilité de diversifier leurs sources d'approvisionnement, en ayant recours à deux fournisseurs différents, voire plus.