France: l’inflation sera plus longue que prévu

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Revue de presseKiosque360. Selon la Banque de France, l’inflation devrait être bien plus forte et plus longue que prévu. Voici pourquoi.

Le 11/10/2021 à 21h20

Dans l’une de ses récentes publications, le journal français Les Echos s’intéresse à l’inflation en France, sur fond de hausse de prix sur plusieurs produits de première nécessité (gaz, denrées alimentaires…). Les Echos indique ainsi que la hausse récente de l'inflation en France est de nature temporaire. Sur la base des statistiques de la Banque de France, on note que cette inflation devrait redescendre en rythme annuel en dessous de 2% d'ici la fin de l'année prochaine. «Difficile de prédire quand le pic sera atteint, avertissent les économistes de la Banque de France. L'horizon n'est plus la fin de l'année, avec un pic à 2,75% comme anticipé en septembre dernier. Non seulement la hausse peut durer plusieurs trimestres encore, mais elle pourrait être plus forte qu'attendue», explique-t-on.

La Banque de France explique le pic actuel par la réouverture simultanée des économies mondiales, et rappelle toutefois que les effets de base biaisent la comparaison, la crise sanitaire ayant entraîné un fort recul des prix l'an dernier. «L'indice des prix harmonisés (IPCH) -qui est calculé sur un périmètre un peu différent de celui retenu par l'Insee mais permet les comparaisons internationales - affiche sur la période une hausse des prix en France de 2,7%, contre 3,4% dans la zone euro. Un écart inhabituel», fait-on observer.

«Pour le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, il faut relativiser les tensions actuelles. Interrogé ce week-end sur France Inter, il a rappelé que sur deux ans, les prix n'avaient évolué que de 1,5% en rythme annuel dans la zone euro et même de 1,4% dans l'Hexagone», fait observer lesechos.fr. « Alors que les hausses de prix ont relancé le débat sur le pouvoir d'achat, il a surtout insisté sur le fait que seule une petite part des dépenses des ménages était affectée par les tensions inflationnistes. Selon lui, l'énergie représente un peu moins de 10% du panier de consommation. En revanche, les services qui pèsent pour près de la moitié de ce panier n'enregistrent qu'une hausse limitée à 1,7%», poursuit le journal.

Les économistes de la Banque de France indiquent que l'inflation devrait redescendre, une fois dissipés les facteurs temporaires de hausse. «L'an prochain, elle repasserait en deçà de 2% avant de remonter à horizon 2023, soutenue par une accélération graduelle du niveau général des prix et des salaires, liée à la bonne tenue du marché de l'emploi», souligne la Banque de France. 

Par Ismail Benbaba
Le 11/10/2021 à 21h20