C’est parti pour la stratégie de la formation professionnelle 2016-2021. Dans son édition de ce mardi 29 mars, L’Economiste rapporte que le chef du gouvernement s'apprête à signer «plus d’une vingtaine de conventions impliquant les fédérations et différents départements ministériels». La CGEM est également dans le circuit. D’ailleurs, l’objectif de ce plan est d’«offrir une formation en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi».
A travers cette stratégie, le gouvernement projette de former, à terme, jusqu’à 10 millions de personnes dans différents métiers, branches et régions. «A cette échéance, 20% des salariés d’une entreprise et 50% des stagiaires en milieu professionnel auront bénéficié d’une formation», note le journal. Au moins 75% d’entre eux devraient intégrer le marché du travail.
L’enjeu est donc de «réduire le gap en termes de compétences tant au niveau sectoriel que local et national». Pour ce faire, il faudra un investissement colossal de quelque 66 milliards de DH à fin 2021. Ces gigantesques dépenses seront à la charge de toutes les parties prenantes, à savoir l’Etat, les entreprises, les recettes de la taxe de la formation professionnelle et les bénéficiaires.
Dans ce plan, le volet apprentissage prend une part importante pour répondre à la problématique de l’abandon scolaire. Parallèlement, la stratégie prévoit d'ouvrir le dispositif actuel de la formation professionnelle à une nouvelle tranche de la population, à partir de l'âge de 15 ans. «Ainsi, les salariés et les ex-détenus pourront réintégrer le circuit de la formation».
Dorénavant, la formation sera ouverte à tous les salariés en activité et à ceux en cours de changement d’emploi, de reconversion ou de perte d’emploi. Même ceux exerçant une activité non salariée (artisanat, pêche, agriculture…) bénéficieront du dispositif.
Autre objectif: mettre en place un système intégré d’identification des besoins économiques et sociaux du marché de l’emploi.