Finalement, le Maroc va recourir, une nouvelle fois, à la ligne de précaution et de liquidité (LPL) auprès du FMI. Alors que Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, l’a annoncée il y a quelques jours, c’est son ministre des Finances, Mohamed Boussaid, qui confirme cette nouvelle auprès de l’agence Reuters. Dans son édition du 27 mai, le quotidien Aujourd’hui Le Maroc explique que c’est la troisième fois, depuis 2012, que le pays recourt à cette ligne de précaution. Ce nouvel épisode s'ouvre alors que le gouvernement n’a jamais touché à cette ligne, les deux dernières fois où il en a eu l'occasion. Le quotidien rappelle que Mohamed Boussaid avait annoncé, à demi-mot, la volonté du gouvernement de faire appel une nouvelle fois au FMI, lors de la rencontre annuelle du FMI et de la Banque Mondiale à Washington.
Cela dit, l’argentier du royaume n’a donné aucun détail concernant cette nouvelle LPL, en assurant que ces questions seront négociées ultérieurement. Le quotidien se pose des questions quant aux raisons qui ont poussé le gouvernement à faire ce choix. Selon la publication, la situation des finances du pays a connu une amélioration depuis que ce gouvernement a pris les règnes en 2012. Même les réserves de changes du Maroc ont connu une nette progression depuis le premier recours à la LPL auprès du FMI. Mais, selon des indiscrétions rapportées par le support, le gouvernement voudrait, grâce à cette nouvelle LPL, redonner la confiance aux investisseurs et s’en servir pour les futures sorties à l’international.
A noter, pourtant, que cette LPL exige le paiement de quelques intérêts, même si le Maroc n’utilise pas cet argent. Or, le dernier rapport de la Cour des comptes met en alerle le pays quant au niveau de l’endettement.
