FMI: perspectives sombres pour les pays de la région MENA

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Revue de presseKiosque360. Les pays de la région MENA doivent procéder d'urgence à des réformes en profondeur pour relancer leur croissance. L’institution internationale prodigue ses conseils au Maroc également.

Le 30/04/2019 à 07h06

Fidèle à sa réputation, le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète pour la croissance dans les régions Mena, l'Afghanistan et le Pakistan. Dans son édition du jour, L’Économiste revient sur les perspectives du fonds relatives aux pays de cette partie du monde dont le Maroc fait partie. Le constat est clair : certains pays font face au niveau et à la volatilité du prix du pétrole, alors que d'autres endurent la hausse de niveau de leur déficit public. Ce qui n’est pas le cas du Maroc qui, comme le précise le journal, est l'un des pays importateurs de pétrole qui verra son déficit courant baisser de 2 points de PIB d'ici 2020. Ceci dit, le royaume souffrirait de l’économie mondiale qui ralentirait la croissance en 2019 à 3,6% après les 4,2% réalisés en 2018. Le FMI estime toutefois que celle-ci rebondirait à 4,2% à partir de la période 2020-2023.

Sur le plan régional, les warnings sont sur les plans budgétaires. Selon le quotidien, certains pays n’arrivent même plus à assouvir des besoins structurels en raison du niveau important de leur dette publique. A cela s’ajoute l’incertitude qui règne sur les conditions monétaires, en particulier pour les pays importateurs dont les émissions obligataires arrivent bientôt à échéance. L’évolution des cours du baril ne les aide en rien, au contraire des pays exportateurs qui pourraient atteindre des niveaux de dépenses viables pour protéger leurs économies des fluctuations des cours du pétrole. L’Économiste note toutefois une légère baisse des prix après la hausse constatée depuis le début d’année.

Le journal recommande, dans ce contexte, aux pays importateurs de poursuivre l’assainissement de leurs finances publiques pour constituer un matelas de sécurité afin de se renforcer en cas de coup dur. Cela doit se faire en veillant à ce que les ajustements soient propices à la croissance en engageant, notamment, des dépenses publiques pour la santé, l’éducation et la protection sociale.

Par Rachid Al Arbi
Le 30/04/2019 à 07h06