Le FMI alerte sur la santé de l’économie mondiale, rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa publication de ce vendredi. Le journal, qui revient sur une récente sortie médiatique de la patronne du Fonds Monétaire International, explique que les risques liés à l’accélération de la fragmentation de l’économie mondiale peuvent fragiliser la résilience et la prospérité, qui dépendent, pour leur part, de la survie de l’intégration économique.
«Le monde assiste à une montée de la fragmentation: un processus qui commence par des obstacles croissants au commerce et à l’investissement et, dans sa forme extrême, se termine par la fragmentation des pays en blocs économiques rivaux, un résultat qui risque d’inverser les bienfaits transformatifs que l’intégration économique mondiale a produits», assure Kristalina Georgieva, DG du FMI, citée par Aujourd’hui Le Maroc.
On apprend aussi qu’elle a expliqué qu’à long terme, la fragmentation des échanges, c’est-à-dire l’augmentation des restrictions sur le commerce des biens et services entre les pays pourrait réduire le PIB mondial jusqu’à 7%, soit 7.400 milliards de dollars, en soit l’équivalent des PIB combinés de la France et de l’Allemagne et plus de trois fois la taille de l’ensemble de l’économie de l’Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui Le Maroc indique également qu’elle a précisé que la fragmentation peut de même entraîner de graves perturbations sur les marchés des matières premières et créer une insécurité alimentaire et énergétique, ajoutant qu’une autre pandémie pourrait une fois de plus plonger le monde dans une crise économique mondiale.
Mais, toutefois, on note que la patronne du FMI n’a pas manqué de défendre la mondialisation et ses avantages. Elle a ainsi assuré que l’expansion du commerce dans une économie mondiale de plus en plus intégrée a apporté des bénéfices substantiels en termes de croissance et de réduction de la pauvreté. «La cheffe du FMI a néanmoins reconnu que la montée des inégalités favorise l’instabilité politique et compromet les perspectives de croissance future, en particulier pour les économies vulnérables et les personnes les plus pauvres. De même que la menace existentielle du changement climatique aggrave les vulnérabilités existantes et introduit de nouveaux chocs», souligne le quotidien.
Par ailleurs, on note que Kristalina Georgieva a reconnu l’importance d’une gouvernance moderne du FMI et d’un renforcement de ses ressources pour continuer à bien assumer son rôle de «filet de sécurité mondial».