Devant la flambée des prix des viandes rouges, le gouvernement a décidé de réagir. L’Exécutif et les interprofessions semblent décidés à mettre en place des contrats-programmes dans cette filière, comme dans la production de lait.
C’est ce qui ressort des réunions de travail tenues hier, mardi 6 août 2024 à Rabat, par Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, respectivement avec les interprofessions de la filière viandes rouges et de la filière lait, indique Challenge.
«En plus de discuter des mesures nécessaires pour maintenir l’équilibre de ces filières et renforcer la souveraineté alimentaire, les parties concernées se sont accordées de poursuivre les concertations afin de finaliser des mesures importantes pour le développement des deux secteurs et mettre en œuvre des contrats-programmes spécifiques», écrit le magazine.
Lors de ces rencontres, auxquelles a participé le président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, les parties ont en effet convenu d’un certain nombre de mesures pour sauvegarder les acquis liés au développement des deux filières, dont, indique Challenge, «la poursuite de l’appui à l’aliment de bétail au profit des éleveurs des bovins et ovins et des aliments composés d’engraissement, l’appui à l’importation des aliments destinés à l’alimentation animale et la préparation d’une loi sur l’élevage».
Selon le magazine, «il s’agit, en outre, du développement des cultures fourragères résilientes, notamment le sorgho, de la réglementation de l’insémination artificielle, de l’importation et la vente des semences, du développement de la production de races mixtes plus productives, de la protection des femelles ovines et bovines ainsi que de la mise en place d’un cadre réglementaire pour les unités d’engraissement des bovins et ovins».
Mohammed Sadiki a souligné toute l’importance des mesures visant à garantir «l’approvisionnement du marché national en viandes rouges et en lait» et à «faciliter l’importation des matières premières pour les fourrages et les composants, tels que la poudre de lait pour la production de fromages et autres dérivés laitiers».
Les discussions ont également porté sur la situation du cheptel national, le prix des animaux et des viandes rouges et les différents questions liées aux importations, ainsi que sur les mesures d’appui proposées pour sauvegarder les activités liées à ces deux filières et l’approvisionnement normal du marché national en viandes rouges et en lait, compte tenu de leur importance socio-économique et leur contribution à la sécurité alimentaire du pays, a aussi précisé le magazine.