49,1% de taux d’imposition totale, 211 heures nécessaires pour le paiement de l’impôt et 6 paiements fiscaux à effectuer chaque année… Ce sont les trois chiffres à retenir concernant la fiscalité au Maroc, selon le dernier rapport «Paying Taxes 2016» que réalise chaque année PwC et la Banque mondiale. Le quotidien “L’Economiste”, dans sa livraison du 23 novembre, fait état de ce classement où le royaume a gagné 4 places d’une année à l’autre pour occuper désormais le 62e rang mondial.
Et si le Maroc a pu progresser, c’est bien grâce à la plateforme électronique de l’administration fiscale qui commence à porter ses fruits. D’ailleurs, même le rapport Doing Business 2016 a surclassé le royaume - de la 65e à la 62e place - en matière de paiement de taxes et d’impôts.
Selon le «Paying Taxes 2016», Rabat se distingue surtout par le faible nombre de paiements (6 par an, contre 25,6 pour la moyenne mondiale) et aussi les 211 heures nécessaires pour se conformer à la réglementation fiscale (inférieur à la moyenne des 162 pays concernés par le classement qui ressort à 261 heures).
Quant au troisième critère retenu par le rapport de PwC et la Banque mondiale, le Maroc est largement au-dessus de la moyenne mondiale. Le taux d’imposition au royaume est de 49,1%, soit 8,3 points de plus que la médiane des 162 pays. Le royaume affiche même un taux d’imposition de 0,2 point de plus que la moyenne des pays africains. En Afrique, la pression fiscale est moins forte sur les entreprises sud-africaines, nigériennes, kenyanes ou encore égyptiennes.
«Cela leur confère un certain avantage compétitif par rapport aux entreprises marocaines», relève “L’Economiste” qui précise, tout de même, qu’elles n'ont pas à se plaindre au vu de leurs homologues tunisiennes et algériennes, pour lesquelles le taux d’imposition moyen est respectivement de 59,9% et 72,7%.