Les Assises de la fiscalité qui s'achèvent, ce mardi, font l'objet d'une large couverture de la part des journaux francophones à paraître ce 30 avril. "Serait-ce l'occasion d'opérer un grand relooking en matière d'impôts ?". Si l'on s'en tient aux propos de L'Economiste, "l'heure n'est plus à la rigolade, surtout pour un Etat aujourd'hui assoiffé d'impôts, pour endormir le patient-contribuable. Fini la TVA pour boucher les trous ou encore les niches fiscales car aujourd'hui, une réforme de la fiscalité doit être élaborée au plus vite".S'attaquer aux exonérations fiscales
A en juger par les déclarations de Abdelilah Benkirane reprises sur les colonnes du Soir échos, “il est grand temps de s'attaquer aux exonérations fiscales qui grignotent pas moins de 36 milliards de DH, soit 4% du PIB". Lors de son intervention à l'ouverture des Assises, le chef du gouvernement, s'est dit prêt à enclencher la machine de la réforme, à commencer par le secteur agricole. Dans le même registre, L'Economiste reprend les propos de Driss El Azami, ministre du Budget, qui est d'avis que "l'agriculture devrait contribuer à l'effort fiscal". Ce n'est pas Ahmed Ouayach, président de la Comader (Confédération de l'agriculture et du développement rural), qui dira le contraire, lit-on sur Le Soir échos. Dans une déclaration au quotidien généraliste, ce professionnel estime qu' "il est anormal qu'un pan du secteur agricole soit en déphasage avec le processus de transparence et d'équité sociale". Néanmoins, et toujours selon le même journal, les déclarations de Benkirane relèvent plus "d'annonces" que de projets concrets et réalisables dans l'immédiat. Il faudra attendre la loi de finances 2014 pour voir peut être les recommandations de ces assises mises en oeuvre. A ce niveau, les professionnels, tous secteurs confondus, comptent bien se faire entendre et présenter leurs propositions dont la synthèse sera présentée à l'issue de ces deuxièmes assises de la fiscalité.