Mehdi El Fakir admet que le système fiscal actuel est compliqué et fait souvent l’objet d’interprétations diverses. «Nous avons une fiscalité conventionnelle gérée directement par la Direction générale des impôts, aussi une fiscalité locale méconnue, régie par des textes disparates et qui relève du domaine des collectivités locales», fait observer l’expert comptable.
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Les Assises de Skhirat, poursuit-il, constituent une occasion historique pour dégager un consensus autour de l’uniformisation de l’édifice fiscal national. Il s’agit, dit-il, de redéfinir les principes directeurs à travers une loi cadre de programmation pluriannuelle, de sorte à rendre la fiscalité à la fois facile, efficace et palpable.
Parmi les principales mesures qui devraient être consacrées par les Assises de Skhirat, El Fakir évoque l’idée d’une contribution institutionnelle dans l’orientation des dispositions fiscales incitatives.
«Les aspects qualitatifs liés à chacune des incitations devraient mettre à contribution voir responsabiliser certains acteurs institutionnels. Ces derniers sont mieux placés pour contrôler l’éligibilité aux mesures incitatives», explique le fiscaliste.
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Mehdi El Fakir illustre son propos en se référant au cas du ministère de la Culture qui, à ses yeux, serait en mesure d’établir le liste des artistes ou bien la population d’agents économiques ou de contribuables habilités à bénéficier éventuellement des incitations fiscales en lien avec le domaine de l’art et de la culture.