Fès: le tourisme dans l’ancienne médina tente d’échapper à la récession

Dans le dédale des rues de l’ancienne médina de la ville de Fès. (Le360)

Le 06/07/2024 à 17h15

VidéoLa baisse des flux touristiques vers la ville de Fès cet été a plongé l’activité commerciale de son ancienne médina dans une situation difficile, d’après des témoignages collectés par Le360.

La ville de Fès figure souvent parmi les destinations touristiques les plus en vue et les mieux classées, y compris au niveau mondial, selon les médias internationaux spécialisés dans le tourisme. Elle s’est placée cette année à la quatrième position parmi les meilleures destinations pour le tourisme culturel, d’après le classement publié par Tripadvisor, plus grande plateforme de conseils aux voyageurs dans le monde.

Une belle consécration, que la capitale culturelle du Royaume doit à ses monuments historiques, ses chefs-d’œuvre urbanistiques et son artisanat, qui reflètent de la plus belle des manières l’authenticité et sa grandeur.

Toutefois, d’après les témoignages recueillis par Le360 auprès de nombreux commerçants, l’activité marchande dans l’ancienne médina de la ville se trouve aujourd’hui dans une situation difficile, subissant une récession sans précédent, qui s’aggrave au fil des jours et qui risque de se traduire par la fermeture définitive de plusieurs échoppes.

Abderrahim El Hajjami, commerçant de tapis traditionnel, attribue cette stagnation à la période estivale, car, explique-t-il, les températures élevées dans la ville de Fès limitent l’afflux de touristes et de clients, exprimant l’espoir du retour à la normale en septembre.

Cette situation est également attribuée au déclin de l’activité des riads, indique Abdelâati Mahraz, commerçant à Talaa Sghira, qui assure qu’à cause de cette récession, nombre de ses confrères n’ont pas pu payer ni loyers ni impôts depuis des mois.

Ce dernier attribue cette baisse de l’activité commerciale dans l’ancienne médina de Fès, qu’il qualifie d’«étouffante», à plusieurs facteurs, dont les prix élevés du stationnement et la crise des transports, puisque son activité dépend largement des flux touristiques.

Par ailleurs, la plupart des commerçants que Le360 a rencontrés lors de sa tournée dans les rues de la médina ont indiqué qu’ils misaient sur la une reprise rapide du marché des produits de l’artisanat pour recouvrer une meilleure santé financière.

Ils appellent ainsi les responsables à trouver des solutions efficaces pour le développement de l’artisanat et à déployer des efforts pour renforcer le secteur du tourisme et améliorer les services fournis aux touristes, afin de confirmer la position de la ville comme l’une des principales destinations touristiques du Royaume.

Par Youssra Jaoual
Le 06/07/2024 à 17h15