Faut-il mettre un terme aux exonérations fiscales?

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Revue de presseKiosque360. Les exonérations fiscales suscitent le débat à chaque préparation de loi de finances. Les montants en jeu représentent 3,7% du PIB, soit 34,6 milliards de dirhams en 2014.

Le 30/01/2015 à 06h15

L’Economiste, dans sa livraison de ce vendredi 30 janvier, se pose la question de savoir s’il faut oui ou non continuer à accorder des exonérations fiscales. La question a été notamment adressée à Abdellatif Zaghnoun, ex-Directeur Général des Impôts (tout fraîchement nommé à la CDG), reçu dans le fameux Club de L’Economiste. Selon le DGI, les exonérations fiscales doivent être limitées. « Les aides pourraient être octroyées via le budget de l’Etat » a-t-il suggéré. Une proposition que le journal juge intéressante, mais compliquée à concrétiser. Il faut savoir que le gouvernement est décidé à mettre de l’ordre dans les dérogations, les réductions et les taux préférentiels d’imposition. Mais, ce n’est pas une sinécure. L’Economiste fait remarquer que les chiffres cité en haut ne reflètent pas la réalité de la situation, dans la mesure où, seules 75% des mesures ont été jusque-là évaluées.

Une évaluation systématique des mesures 

En tous cas, pour Abdellatif Zaghnoun, les avantages octroyés doivent obéir à des objectifs économiques et sociaux. «Ces mesures devraient s’accompagner d’une évaluation systématique», avance-t-il. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les mutations fiscales profitent à hauteur de 59,6% aux entreprises et 27,9% aux ménages. L’essentiel de ces avantages concernent la TVA avec une part de 41,1%. « Un niveau jugé colossal, d’où la réforme en cours », écrit L’Economiste. Cette réforme consiste à supprimer les taux intermédiaires pour aller progressivement vers deux tarifs, soit 10% et 20%. Mais pour le journal, cette réforme n’a aucune chance d’aboutir dans les deux ou trois prochaines années, «car certains produits sensibles sont en jeu». Abdellatif Zaghnoun a également saisi l’occasion pour revenir sur le référentiel des prix dans l’immobilier récemment élaboré pour la région de Casablanca (hormis Mohammedia). «Ce référentiel permettra aux citoyens d’accéder à l’information sur le prix de référence de l’immobilier. Il assurera un traitement homogène et uniforme en matière de révision des prix», a assuré l’ex-patron du fisc.

Par Ismail Benbaba
Le 30/01/2015 à 06h15