Pour la Fenelec (Fédération nationale d’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables), cet essoufflement est passager, car dû à la conjoncture actuelle. «Nous nous attendons à une réelle reprise vers la fin de l’année», laisse entendre Khalil Guermai, Dg de la fédération. Selon L’Economiste, qui revient sur le sujet dans sa livraison de ce mercredi 8 juillet, la filière électronique-électrique mise surtout sur une diversification des marchés subsahariens pour contourner la perte de vitesse de la demande européenne. Notons qu’en 2013, les exportations de la filière avaient atteint quelque 2,3 milliards de DH, ce qui correspondait à 8,2% des exportations totales du Maroc vers le continent.
L’Economiste souligne aussi que l’offre marocaine ne se limite pas seulement au commerce, puisque la présence industrielle électrique du royaume, dans beaucoup de pays subsahariens, se traduit aussi, de plus en plus, par l’investissement et la création d’unités de fabrication en colocalisation. Il faut dire que même l’approche commerciale du secteur a évolué. «Le temps du one-shot est révolu. Nous observons un engouement sans précédent pour la colocalisation qui, d’un côté, bénéficie d’un soutien moral et parfois financier. De l’autre côté, elle permet le transfert de technologie», précise Khalil Guermai. L’Economiste nous apprend, d’ailleurs, que le développement des exportations vers cette région du monde sera l’un des grands objectifs de l’édition 2015 du salon Elec Expo, qui aura lieu à Casablanca.
Une mission d’affaires d’une centaine de donneurs d’ordre et acheteurs publics et privés africains est attendue. Pour le DG de la Fenelec, l’événement sera aussi l’occasion de présenter les écosystèmes du contrat-programme 2015-2020, établi entre la fédération et le gouvernement. Soulignons que le secteur, de par son importance stratégique et transversale, est porteur de grandes attentes dans le cadre de l’implémentation du plan d’accélération industrielle.