Avant le déclenchement de cette crise sanitaire, les échanges commerciaux à fin février auraient pu donner un avant-goût de la tendance qui se dessine pour le reste de l'année. C'est-à-dire le maintien du niveau de progression des importations et des exportations à moins de 2% se traduisant pas le creusement du déficit commercial de 2% avec un taux de couverture de 60,9%. Or, comme le rapporte L’Economiste dans son édition du 2 avril, «l’effet des répercussions du covid-19 sur les échanges extérieurs se fera certainement sentir sur les échanges à partir de mars». Il faudra s’attendre à une chute de la demande adressée au Maroc en particulier dans l’automobile et le textile.
Les chiffres de février laissent apparaître des exportations à 48,24 milliards de DH dont près de 14 milliards réalisés par l’automobile (+3,4%). Le secteur est porté par «la progression des ventes du câblage (+3,6%) et à l’intérieur du véhicule siège avec 16,4% de progression». Justement, le quotidien insiste sur le fait que le câblage représente la part la plus importante avec 42% à fin février. «En revanche la construction automobile décroche de 5,7 points passant ainsi à 39,4%. La part de ce secteur dans le total des exportations se situe à 28,9%», écrit le journal.
En parallèle, l’aéronautique, l’électronique baissent respectivement de 3,8 et 21,1% alors que l’agriculture-agroalimentaire stagne avec une petite croissance de 0,6%. Idem pour les ventes de phosphates et dérivés (+0,1%) qui se sont caractérisés par la hausse des expéditions des engrais naturels et chimiques laquelle est atténuée par la baisse des ventes de l’acide phosphorique et des phosphates. La part de ce secteur dans le total des exportations est à 13,7%, en recul de 0,1 point.
Parallèlement, les importations en particulier les achats de produits énergétiques ont progressé de 7,8% à 12,1 milliards de DH. C’est près de 1 milliard de DH d'économies provenant «surtout de l’accroissement des approvisionnements en gaz de pétrole et autres hydrocarbures». Ceci dit, la part des produits énergétiques dans le total des importations reste importante à 15,3%. L’autre bonne nouvelle est la poursuite des achats de biens d’équipement (+3,7%). Idem pour les importations des produits alimentaires et biens finis de consommation qui restent en hausse.