Rien ne va plus pour la tomate marocaine, ou presque. Selon “L'Economiste”, dans son édition du 4 novembre, la campagne 2015-2016 d'exportation de la tomate démarre à peine dans le Souss et à un rytthme lent. Elle accuse un retard par rapport à la récolte de l'année précédente, principalement à cause des aléas climatiques, selon les professionnels du secteur.
Les volumes exportés en revanche, se rapprochent de ceux de la campagne précédente, qui étaient de plus de 440.000 tonnes au niveau du Souss Massa, dont 166.000 tonnes pour la tomate de segmentation.
Ainsi, il y aura bel et bien “une baisse de la production de la tomate cerise, mais celle-ci sera compensée par la tomate ronde”, précise Ahmed Mouflih, directeur de la Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes (Fidel). Cette baisse de production de la tomate cerise s'explique par les coûts de production trop élevés pour les petits producteurs. Ces derniers ont en effet du mal à faire face aux frais engendrés par les équipements, les emballages et la main-d'œuvre. Sans compter la forte disponibilité qu'exige la production de cette variété contrairement à celle de la tomate ronde. Sur le marché toutefois, la tomate ronde n'est pas aussi prisée que la tomate cerise, la tomate cocktail ou la tomate grappe.
Enfin, sur le tonnage global exporté, il n'y aura pas vraiment de différence par rapport à l'année dernière. Pour rappel, 95% des exportations nationales proviennent du Souss. Lors de la campagne 2014-2015, 90% des tomates exportées étaient destinées à l'Union européenne, 8% à la Russie et 2% vers le reste du monde.