Ces dernières années, les milieux universitaires relèvent une orientation plus marquée vers des pays anglo-saxons. Cependant, la France garde son statut de premier partenaire. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 29 octobre, précisant que c’est aussi la première destination pour nos étudiants, notamment ceux qui intègrent les écoles d’ingénieurs et de commerce.
«Les Marocains représentent la première communauté étudiante dans l’Hexagone, avec quelque 45.162 inscrits en 2023 (Campus France). Le pays demeure celui qui attire le plus les Marocains, malgré un petit ralentissement ces dernières années, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 et des récentes tensions diplomatiques, suivies par des restrictions sur les visas», lit-on.
En 2022-2023 par exemple, le nombre d’étudiants marocains en France a reculé de 3% en un an, selon Campus France. Cependant, dans l’esprit des jeunes Marocains, le pays reste pour l’instant indétrônable. Selon la dernière enquête de L’Economiste-Sunergia sur les jeunes (2022), la France est la destination la plus convoitée par les 15-30 ans, suivie du Canada, des Etats-Unis et de l’Espagne.
«En termes d’échanges et de collaborations scientifiques et pédagogiques aussi, la part de l’Hexagone est prépondérante, avec plusieurs centaines d’accords interuniversitaires (près de 476, selon le ministère de l’Enseignement supérieur). Actuellement, une réelle dynamique est enclenchée», lit-on encore.
Les écoles françaises sont, par ailleurs, de plus en plus intéressées par une implantation au Maroc. Plusieurs ont déjà franchi le pas. Du côté du Royaume, l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) a ouvert, en janvier dernier, sa première antenne internationale à Paris.
Le Maroc souhaite se positionner en hub pour l’enseignement, la formation et la recherche en Afrique. De grandes écoles françaises se sont arrimées à cette ambition. Plusieurs ont choisi de s’installer dans le Royaume dans la perspective d’une ouverture sur l’ensemble du continent. A partir de 2018, les enseignes françaises se sont organisées dans un réseau baptisé Africa Sup, sous la houlette de l’ambassade de France au Maroc.
D’autres écoles préfèrent intensifier leur collaboration avec des écoles et universités marocaines, sans pour autant s’implanter dans le pays.