Les établissements et entreprises publics (EEP) marocains continuent d’améliorer sensiblement leurs délais de paiement. L’Observatoire des délais de paiement (ODP), relevant du département des Finances, souligne qu’ils se sont établis à 38,2 jours, passant ainsi pour la première fois sous la barre des 40 jours.
Ces délais étaient à 40,50 jours en juillet 2020, et à 40,58 jours un mois auparavant, en juin, et se portaient à 42 jours à la fin du mois de décembre 2019.
«Ceci confirme, globalement, la tendance positive constatée depuis décembre 2018», indique Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie et des Finances, dans cet avis, publié au matin de ce mercredi 30 septembre 2020.
Cette évolution positive est, entre autres, le reflet des efforts déployés par les pouvoirs publics depuis la fin du mois de mars 2020 pour exiger des EEP de réduire au maximum leurs délais de paiement, et ce, afin de soutenir les trésoreries des entreprises en réglant dans les plus brefs délais les dettes commerciales.
Lire aussi : Délais de paiement: la pandémie aggrave la situation pour les TPE
Toutefois, cette évolution positive cache en réalité de fortes disparités entre EEP, certains d’entre eux continuant d’afficher des délais de paiement anormalement longs.
C’est le cas en particulier de la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges) dont les délais de paiement atteignent 216 jours, ou du groupe Al Omrane (118 jours).
© Copyright : DR
Du côté des bons payeurs, on retrouve en tête de liste la Société nationale de garantie et de financement de l'entreprise, anciennement appelée Caisse centrale de garantie (CCG), avec un délai de paiement de 5 jours seulement, en moyenne.
© Copyright : DR
Rappelons que l’amélioration des délais de paiement des Entreprises et établissements publics est une priorité absolue pour Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie et des finances.
Le raccourcissement de ces délais de paiement constitue en effet une vraie bouffée d’oxygène pour les entreprises, tout particulièrement dans le contexte de crise des liquidités que traverse l’économie marocaine, depuis le début de la crise sanitaire.