Le Maroc est l’un des principaux bénéficiaires des flux financiers publics internationaux destinés aux énergies renouvelables. De 2010 à 2022, le Royaume a ainsi réussi à capter 5,6 milliards de dollars, indique L’Économiste de ce mercredi 26 juin, qui reprend les conclusions d’un rapport («The Energy Progress Report»), résultat de la collaboration de cinq agences: l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’International Renewable Agency Energy (IRAE), les Nations Unies, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon le quotidien, «le Maroc occupe ainsi le onzième rang sur 38 pays identifiés par le rapport, qui ont reçu 80% des engagements internationaux».
Le rapport, précise L’Économiste, indique que «la majorité des fonds investis au Maroc est allée à l’énergie solaire. Le reste a été attribué aux énergies éolienne et hydroélectrique».
Dans ce classement, l’Inde se place en tête, ayant réussi à attirer 15,6 milliards de dollars sur cette période. Le pays d’Asie du sud est directement suivi par le Pakistan (8,7 milliards de dollars) et la Turquie (7,9 milliards de dollars).
L’Afrique du Sud arrive en quatrième position du top 10 des pays bénéficiaires, avec 7,7 milliards de dollars. L’Égypte, elle, a eu droit à 5,7 milliards de dollars.
«Les auteurs du rapport soulignent que les flux financiers publics internationaux demeurent concentrés sur un petit groupe de pays. En 2021, près de 80% des engagements ont été destinés à 19 pays. L’année 2022 a été marquée par une répartition plus large avec 25 pays recevant les 80% des fonds. Cependant, ce chiffre reste encore inférieur aux 38 pays bénéficiaires sur la période 2010-2022», écrit L’Économiste.
En 2022, les cinq principaux bénéficiaires de ces flux étaient le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Ouzbékistan et l’Inde.
Ce document long de 179 pages analyse les progrès mondiaux en direction de la réalisation du septième objectif de ceux définis pour le développement durable par les Nations Unies.
Cet objectif 7 consiste à garantir l’accès à une énergie propre d’un coût abordable, essentielle au développement de l’agriculture, des entreprises, des communications, de l’éducation, des soins de santé et des transports.
Le monde continue de progresser, certes, vers des objectifs en matière d’énergie durable, mais pas assez rapidement, écrit L’Économiste, pour lequel «au rythme actuel, environ 660 millions de personnes n’auront toujours pas accès à l’électricité, et près de 2 milliards de personnes dépendront encore de combustibles et de technologies polluantes pour cuisiner d’ici à 2030».
Garantir l’accès universel à une électricité abordable d’ici à 2030 implique d’investir dans des sources d’énergies propres: solaire, éolien et thermique.