Energies renouvelables: L'Aderee appuie sur le champignon

L'Etat ne veut pas simplement se contenter de développer des énergies de substitution. Il compte aussi réduire la consommation globale d'énergie. Conséquence, l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (Aderee) appuie sur l'accélérateur. En effet, l'organisme vient tout juste de lancer un marché pour l'accompagner dans la mise en œuvre de mesures d'efficacité énergétiques arrêtées pour la période 2016-2020, rapporte L'Economiste dans son édition du 12 janvier.

Cela devrait se faire à travers la mise en place d'une cellule PMO (project management office). Cet accompagnement se fera en deux phases. La première consiste à définir et à développer “une organisation matricielle” pour l'application de ces mesures sur les cinq prochaines années. Il s'agira aussi de préciser les rôles du PMO opérationnel, à travers la consolidation des données et la fourniture des indicateurs.

Quant aux missions stratégiques du PMO, elles devraient s'opérer à travers l'amélioration du processus et l'évaluation des risques liés aux mesures sensibles. La seconde phase de ce projet devrait ensuite porter sur l'assistance à la réalisation des dispositions d'efficacité énergétiques arrêtées pour 2016-2020.

Pour rappel, en 2013 déjà, l'agence avait coordonné les Etats généraux de l'efficacité énergétique, dans l'objectif d'élaborer la vision nationale sur ce segment à l'horizon 2030. Ce chantier de concertations a mené à plus de 270 propositions qui ont donné lieu à 125 mesures constituant le cœur de la vision nationale de l'efficacité énergétique à déployer sur les quinze prochaines années.

Concrètement, cette batterie de dispositions est répartie sur plusieurs axes stratégiques couvrant l'ensemble des secteurs clés et porte aussi bien sur l'évolution de la réglementation, la normalisation, la labellisation que de la sensibilisation. Un tout qui repose sur la mise en place des mesures à moyen et long terme dans plusieurs secteurs prioritaires. Parmi ces derniers, le transport, premier secteur consommateur, avec près de 41% de la consommation énergétique, le bâtiment (25%) et l'industrie (21%). Le programme national d'efficacité énergétique ambitionne ainsi de réduire la consommation énergétique nationale de 25% en 2030, sur chacun des secteurs clés.