C'est l'une des premières retombées opérationnelles dans le secteur des énergies renouvelables (EnR). La Société de l'investissement énergétique (SIE) vient ainsi d'obtenir le feu vert de son Conseil d'administration pour se retirer du capital de la Moroccan agency for sustainable energy (Masen). “L'action est en cours, sous la coordination d'un comité de pilotage impliquant notamment le ministère des Finances, le Fonds Hassan II et le ministère de l'Energie”, selon une source autorisée de L'Economiste dans son édition du 6 septembre.
L'organisme détenait, jusque-là, 25% dans le capital de l'agence qui pilote désormais toute la composante énergies renouvelables de la politique énergétique du royaume. Elle se retrouvait, dans le même tour de table, aux côtés de ces autres actionnaires de référence que sont l'Etat, le Fonds Hassan II et l'ONEE.
L'Office est justement appelé, dans une seconde phase d'évolution de la structure financière de l'agence, à récupérer les participations de la SIE. Cela marquerait un premier pas vers la concrétisation de la synergie opérationnelle voulue par le souverain entre Masen et le gestionnaire du réseau électrique national. L'enjeu de cette synergie renforcée est d'apporter davantage de cohérence dans l'exécution de la stratégie du Maroc en matière d'énergies nouvelles. Le royaume a d'ailleurs rehaussé ses ambitions il y a quelques mois, les portant à une part de 52% du bouquet énergétique de sources renouvelables à constituer à l'horizon 2030.
Cela correspond au développement d'un peu plus de 10.000 MW supplémentaires sur les 15 prochaines années. Dans le détail, ce sont quelque 4.500 MW de capacités additionnelles qui sont prévues dans le solaire, 4.200 dans la filière éolienne et quelque 1.300 MW sur le segment de l'hydroélectrique.