Après les mises en garde du dernier rapport de la Cour des comptes sur les établissements et entreprises publics, les dirigeants du Groupe Al Omrane se sont montrés plutôt rassurants. C’est ce que nous annonce L’Economiste, dans son édition du jeudi 30 juin, en reprenant les arguments de Badr Kanouni, président du directoire d’Al Omrane, à l’issue de son Conseil de surveillance.
Le rapport de l’instance présidée par Driss Jettou considère que la holding publique fait partie des entités qui représentent des risques potentiels qu’il y a lieu de prendre en considération dès à présent. L’un des dysfonctionnements pointés est lié notamment à l’endettement de cet établissement. Le président du directoire tient néanmoins à relativiser en indiquant que l’endettement d’Al Omrane est moins important que celui d'autres entreprises publiques. Durant les dernières années, son taux d’endettement a reculé de 20%, passant de 84 à 64%. Globalement, le Groupe ne souffre pas de problèmes de déficits, selon Badr Kannouni.
La bonne santé d’Al Omrane se manifeste également, selon son dirigeant, par la création d’un fonds interne de 250 millions de dirhams pour favoriser l’acquisition du foncier privé en vue de la réalisation des projets du Groupe. C’est en capitalisant sur cette résilience qu’Al Omrane a lancé un nouveau programme sur les cinq prochaines années. Baptisé Cap 2020, il sera financé dans le cadre du budget normal du Groupe. Il s’articule autour d’une série d’objectifs. Il s’agit notamment de prioriser et s’assurer de la cohérence des projets en cours mais, aussi, de définir de nouveaux projets structurants.